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mardi 23 octobre 2012

DE SALABERRY À TRUDEAU


Sur les coûteuses célébrations de la « guerre » de 1812 ordonnées par S. Harper...
Au Québec, les renégats et les héros
se confondent, de Salaberry à Trudeau
« Sous les conservateurs comme sous les libéraux, on honore les judas de chez nous. Si les Québécois avaient été consultés, pensez-vous vraiment que l’aéroport de Dorval porterait le nom de Pierre-Elliot Trudeau, l’homme qui a fait emprisonner 467 personnes sans qu’aucune accusation soit portée contre elles lors de la Crise d’octobre et qui a rapatrié la constitution sans l’aval du Québec? Son fils suit dans ses traces. Comme ceux de Salaberry.»
Le lieutenant-colonel Charles-Michel d'Irumberry de Salaberry
(Prononciation : «salaberri» en français; «salabeuré» en anglais...)
Vingt-huit millions de dollars. C’est la somme que le gouvernement Harper va dépenser sur la commémoration de la guerre de 1812, opposant l’armée américaine à l’armée britannique. Longtemps oubliée au Québec, elle était l’objet de souvenir vague en Ontario, surtout à cause des bonbons Laura Secord nommés en l’honneur de l’une des héroïnes du conflit. 

Le Canada anglais de l’époque était majoritairement constitué de loyalistes, des Américains qui, pour rester fidèles au roi d’Angleterre, avaient déménagé leurs pénates au Haut-Canada et dans les Cantons de l’Est où la Couronne leur avait donné des terres pour les remercier de leur fidélité. En Estrie, l’objectif stratégique de Londres était d’établir un cordon sanitaire entre les Québec français de la vallée du Saint-Laurent et la révolution américaine.

C’est difficile de considérer la guerre de 1812 comme une victoire canadienne puisque le Canada n’existait pas et que les officiers qui commandaient les forces britanniques et les milices coloniales étaient Anglais. La commémoration de 1812 entre parfaitement dans la stratégie du gouvernement Harper de réaffirmer l'appartenance du Canada à la Couronne britannique. Pour Harper, le Canada et l'Angleterre ne font qu’un.


Les Anglais ont effectivement gagné cette guerre dans la mesure où les Américains n’ont pas conquis le Canada et que les forces britanniques ont même réussi à s’emparer de la nouvelle capitale américaine, Washington, pour y incendier la Maison-Blanche et le Capitole. Ce fait d’armes rend ridicules les prétentions de certains historiens américains qui soutiennent que la guerre s’est terminée par un match nul.

Au Québec, on met l’accent sur Charles-Michel de Salaberry qui a arrêté à Châteauguay une force d’invasion américaine qui avançait sur Montréal. Il est présenté dans la propagande actuelle du gouvernement du Canada comme un grand héros québécois.

Dans les faits, lui et sa famille sont des traîtres qui, sur trois générations, ont renié leurs racines. Les seigneurs de Salaberry, après avoir servi la France, sont mis au service du Roi d’Angleterre. Comme plusieurs seigneurs après la Conquête, ils se sont intégrés à la nouvelle élite britannique qui s’installait ici, achetant leur seigneurie et mariant leurs filles.


Le père du vainqueur de Châteauguay, Ignace de Salaberry, se lia d’amitié avec le Prince Edward, un des fils de George III. Il profita grandement et fit profiter à ses descendants du patronage du Prince. Lui-même et ses trois fils servirent dans l’armée britannique. Ainsi son fils, Charles de Salaberry, était un véritable Anglais, un officier de Sa Majesté et très fier de l’être. Je ne l’insulte pas en disant cela. Il combat la France révolutionnaire dans les Antilles et ensuite Napoléon en Europe.

Le reniement courait dans les gènes de la famille Salaberry. Son fils, Melchior-Alphonse de Salaberry, un lieutenant-colonel britannique, participa à la répression durant les troubles de 1837-1838. Il repoussa l’attaque des Patriotes contre le Fort Chambly. Certains de ses subalternes l’accusèrent cependant de lâcheté.


Son frère cadet, Charles-René-Léonidas de Salaberry, après avoir lui aussi servi dans l’armée britannique, ne fit jamais rien fait d’autre dans la vie que de vivre du prestige de son nom et d’une succession de postes secondaires dans l’administration coloniale. Il était un des représentants du gouvernement fédéral lors du premier soulèvement métis à la Rivière-Rouge en 1869-1870. Louis Riel refusa de négocier avec lui.

C’est une de nos caractéristiques ici au Québec d’honorer les traîtres et les renégats. D’abord parce que notre histoire a largement été écrite par des clercs et que l’Église catholique s’est longtemps faite l’auxiliaire du pouvoir anglais. Ensuite, parce le gouvernement fédéral est le successeur direct du pouvoir colonial britannique, comme Harper entend nous le rappeler à toutes les occasions, propices ou pas.


Sous les conservateurs comme sous les libéraux, on honore les judas de chez nous. Si les Québécois avaient été consultés, pensez-vous vraiment que l’aéroport de Dorval porterait le nom de Pierre-Elliot Trudeau, l’homme qui a fait emprisonner 467 personnes sans qu’aucune accusation soit portée contre elles lors de la Crise d’octobre et qui a rapatrié la constitution sans l’aval du Québec? Son fils suit dans ses traces. Comme ceux de Salaberry.
Source :  Actualités Yahoo Québec
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