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mercredi 9 janvier 2019

UN DÉSÉQUILIBRE NÉFASTE


Le texte d'opinion suivant a été transmis aux quotidiens
Le Nouvelliste de Trois-Rivières et Le Devoir de Montréal,
qui n'ont pas osé le publier...
Le 15 mai 2018

LA CAUSE D'UN GESTE DÉPLORABLE

 
   Le 9 mai dernier, Le Nouvelliste (Trois-Rivières) publiait la lettre de mon distingué collègue, le professeur Georges Abdulnour, qui protestait contre la situation voltante cépar le « lock-out » décté par la direction de l'UQTR. Comme professeur retraité qui a travaillé ardemment au démarrage de l’institution dès 1969, il est normal que je l’appuie pleinement.

   Bien sûr, ce geste parait totalement inacceptable et aberrant de la part de l'Université, car la direction de cette dernière n'en vèle pas la cause véritable et fondamentale, ce qui aiderait à comprendre. C’est le sous-financement de sa mission, bien d’accord, mais creusons plus loin pour trouver cette cause, car c’est un probme qui touche le seau de l'Université du Québec particulièrement et les universités francophones du Québec en général.

D’ailleurs, Mme Lise Bissonnette, ancienne directrice du Devoir, a démissionné récemment de son poste de psidente du conseil dadministration de l’UQAM pour une raison apparentée, mais sans en véler le fond. On y apprend que « les 10 recteurs les moins payés au Québec sont ceux du réseau de l’Université du Québec ». « Même le recteur de la toute petite Université Bishop’s de Lennoxville effectif de 2744 étudiants gagne 100 000 $ de plus que sa vis-à-vis de l’UQAM. (41 580 étudiants) » C’est « le symptôme dun mal beaucoup plus profond, aux conquences plus vastes et plus graves encore »

   Or, ce que trop de nos universitaires, et surtout les recteurs, n'osent pas dire pour diverses raisons, c'est que ce sous-financement vient largement du sur-financement des trois universités anglophones qui raflent depuis des générations de 24 à 29% des subventions de fonctionnement de l'État québécois, pour une population anglophone historique qui tourne autour de 7% et un total anglophone denviron 12 à 15%. Quand on y ajoute les subventions fédérales, on peut dire qu'elles nagent littéralement dans l'argent, pendant que nous grattons les fonds de tiroirs...

   Cette disproportion voltante vient tout particulièrement du fait que les subventions de fonctionnement des universités sont simplement basées sur le nombre d’étudiants admis, un critère terriblement déficient pour l’avenir du Québec de langue française. Ceci a les effets néfastes suivants :

      À l’Université McGill, 42 000 étudiants, près de 50% viennent de l’extérieur du Québec, dont une très forte proportion des États-Unis qui cherchent une formation universitaire à bas prix;

      À l’Université Concordia, avec près de 30 000 étudiants à plein temps, on retrouve à peu près la même situation : une université issue largement de l’immigration.

   D’après Ici-RC, le nombre d’étudiants étrangers au Québec « est passé de près de 39 000 en 2016 à plus de 42 000 en 2017, soit une progression de plus de 9 %, selon les données du Bureau de coopération interuniversitaire (BCI). » Or, près de la moit étudiaient en anglais, largement à nos frais, à McGill ou à Concordia, alors que la vocation naturelle des universités québécoises est de rayonner en français dans le monde entier… Cherchez l’erreur !

  À cela s’ajoute une mission inavouée des universités anglaises, celle dingrer le maximum d’immigrants dipmés à l’anglais au Québec, de telle sorte que de plus en plus de Québécois d’origine seront éventuellement obligés de travailler en anglais chez eux pour des patrons dipmés, avec des conséquences pvisibles d’alnation culturelle.

   Pour être équitable, la distribution des subventions de fonctionnement aux universités devrait donc se faire selon les proportions de citoyens francophones et de citoyens anglophones britanniques, soit 88% et 12% à peu près. Tout simplement en étant très généreux quand on compare au traitement des francophones du Canada, simplement du fait que d'après les statistiques fédérales, environ seulement 6-7% est anglophones québécois sont d'origine britannique. 

   Nous avons de toute évidence besoin d'améliorations radicales dans la faço
n de gérer notre Québec, qui manque toujours des moyens d'un pays normal.



Innieur et professeur retraité Directeur fondateur en 1969
Département de Génie électrique et Génie informatique Université du Québec à Trois-Rivières


 Pour des statistiques détaillées :

              Des subventions déséquilibrées...



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