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jeudi 31 décembre 2020

LE FRANÇAIS INVISIBLE

Ou comment un peuple disparait

quand il n'a pas d'État

 

La Presse, Montréal, 13 juin 2004

 

Pierre Falardeau a déjà menacé : 
« Si on ne fait pas l’indépendance, le Québec sera comme un gros Sudbury. » 
Au moment où la question du bilinguisme revient dans l’actualité
à la faveur de la campagne électorale (fédérale),
La Presse est allée voir comment vivent les francophones de cette ville ontarienne,
où 35% des gens parlent encore français.
Mais un français silencieux et souterrain 
qui disparait à près de 50% par génération...


C'est indiscutablement ce qui nous attend
au Québec sans l'indépendance.

 -o-o-o-

À la caisse populaire Saint-Jean-de-Brébeuf de Sudbury, les instructions s'illuminent en français à l'écran du guichet automatique. Autant dire en chinois pour le premier client de la file, incapable de réaliser sa transaction sans appeler un ami à la rescousse.


Le jeune homme s'appelle Legault. Mais, comme plusieurs des 500 000 Franco-Ontariens, son nom de famille ne veut plus rien dire. C'est désormais son prénom, Jason, qui révèle la langue qu'il parle. « Mes deux parents sont francophones, mais moi, je n'ai jamais appris le français », explique le jeune résidant de Sudbury.


Dans sa grise ville minière, environ 35% de la population continue de parler français. Mais elle parle un français invisible. Un français silencieux, qu'on entend à peine dans les allées de l'épicerie. « À la caisse, il faut chercher la petite étiquette pour vérifier si la caissière s'appelle Shirley ou Josette. Mais des fois, tu ne veux pas te casser la tête. Tu veux juste acheter ton steak haché et t'en aller. Pour les gens d'ici, le français est une langue qui ne se parle pas fort, sauf en privé », explique Louis-Pierre Pichette, qui étudie l'histoire à l'Université Laurentienne.


 « Ici, tu peux passer des années à bavarder avec quelqu'un en anglais avant d'apprendre qu'il est aussi francophone », renchérit le professeur de droit Henri Pallard, un francophone de la Colombie-Britannique qui enseigne à Sudbury depuis 20 ans.


Non loin de son bureau, à la bibliothèque, les journaux en français s'empilent sans être lus, même si 22 % des 4000 étudiants sont officiellement francophones. En ville, la librairie Chapters refuse de vendre des livres en français, sauf des dictionnaires. « Mais ils les classent dans la section Langues étrangères. C'est super-insultant! » s'indigne Louis-Pierre Pichette.


À la cafétéria de l'université, l'anglais domine presque autant. « Même si on est une douzaine de francophones à la même table, dès qu'un anglo arrive, on switch à l'anglais parce que, sinon, lui, il ne comprend pas et on feel mal. On se sent impolis, je sais pas... » justifie l'étudiant en sciences informatiques Patrick Brazeau.


À deux pas; la Franco-Albertaine Anne Lévesque confie avoir encore du mal à s'habituer: « L'autre jour, ma coiffeuse a lancé: Hey, you are a francophone! l am too! Puis elle a continué de converser en anglais... »


PAS FRANCOPHONES: BILINGUES


En Ontario, les jeunes francophones n'ont pas envie de s'afficher comme tels, analyse le porte-parole de l'Université Laurentienne, Paul de la Riva. «Nos étudiants préfèrent dire: Je suis bilingue. Pour eux, le français est associé, à tout ce qui est plate: l'école, l'église, la discipline familiale... L'anglais, c'est cool; c'est la télé, le fun, les loisirs... »


Il y a quelques décennies, le grand-père maternel du professeur Gaétan Gervais transformait déjà son nom de Sauvage à Savage, pour pouvoir se prétendre écossais. « Les gens s'inventent souvent des généalogies; C'est plus prestigieux que d'être Canadien français », explique l'historien.


A l'école secondaire McDonald-Cartier, des centaines d'élèves continuent néanmoins de peiner sur les conjugaisons françaises. « C'est plus facile de pogner une job avec » laisse tomber une adolescente.


Dans les commerces, c'est une autre histoire. Il y a quelque temps, un ami du professeur Gervais a dû retirer une affiche bilingue de sa quincaillerie. « Les commerçants perçoivent les francophones comme n'importe quel groupe ethnique. Ils se disent: Si j’affiche en français, il faudra que je le fasse aussi en finlandais et en ukrainien. Il faut se contenter de la langue commune », expose Pierre Lemelin, un Québécois établi à Sudbury depuis 12 ans.


Même au café-tabagie Black Cat, qui offre toutes les publications françaises imaginables (d'Allô Police au Monde en passant par La Presse et les romans d'auteurs franco-ontariens), Diana O'Donnell ne voit pas l'intérêt d'afficher en français. « Pourquoi? demande la copropriétaire. On est dans un pays bilingue. C'est compris, c'est pas nécessaire de le crier partout. Si un francophone s'adresse à moi avec un accent, je n'ai qu'à lui parler en français. »


 « Les franco-ontariens ne sont pas comme les Québécois, résume l'expatrié Éric Grenier, rencontré à la station locale de Radio-Canada. Ils n'ont pas une mentalité de majoritaires. Ils n'aiment pas sortir les drapeaux. Ils préfèrent se battre pour avoir des événements culturels. Parce qu'ils ont une culture qui ne ressemble en rien à ce qui se fait au Québec. Il leur manque seulement les outils pour la diffuser. »


FOUILLER L'UNDERGROUND


Au café étudiant, le jeune Louis-Pierre Pichette confirme que « le français est là ». « Il suffit de se faire une espèce de cercle pour savoir où aller. Il faut trouver le noyau solidaire un peu underground », dit-il.


« Le problème, avec nos gens, c'est qu'ils ne sont pas assez curieux, tranche Mme O'Donnell. Ils croient encore que, pour avoir accès à la culture, il faut aller à Montréal ou à Toronto. Ils n'ont pas encore découvert que Sudbury n'est plus une ville de mineurs et qu'on y offre beaucoup plus de produits français qu'avant. »


Le Québec, pourtant, leur semble plus éloigné que jamais. « A la bibliothèque municipale, les romans québécois sont classés sous Littérature étrangère », note Jean-François Nadeau, ancien professeur d'histoire de l'Université Laurentienne.


Derrière sa porte couverte de slogans, le professeur de droit Henri Pallard justifie la chose:  « Le Québec nous a abandonnés et comme rayés de la carte, dit-il. Les Québécois ont tout intérêt à voir le français disparaître à l'extérieur d'eux, sinon leur argument en faveur de la séparation ne tient pas. »


 « Avant, nous étions la partie ontarienne du Canada français. Aujourd'hui, nous sommes la partie française de l'Ontario », résume pour sa part le professeur Gaétan Gervais.


Depuis, le Québec agace ou effraie les étudiants, dit-il. « Les jeunes francophones écoutent tellement les nouvelles en anglais qu'ils répètent en français ce que disent les anglophones. Ils pensent pareil. Ils trouvent le Québec capricieux », note Paul de la Riva.


Anne Lévesque, elle, a carrément renoncé à venir étudier à Montréal. « Au secondaire, nos profs québécois passaient leur temps à nous taper sur les doigts. Et puis les jeunes Québécois qu'on rencontre rient sans arrêt de notre accent. Ça nous donne un sentiment d'infériorité», justifie la jeune femme…


 « C'est dommage, dit-elle. - Parce qu'à Sudbury, je parle encore moins français qu'avant. Je bégaye autant. C'est triste parce que je me sens plus moi-même quand je parle français. C'est plus ma vraie personne. »

 



mardi 29 décembre 2020

 

LA NOTION D’ÉNERGIE…

De Thalès à Prigogine en passant par Galilée

 

Jean-Luc Dion
Éléments divers d’une conférence…

Septembre 2017

Je tâcherai ici de faire une vulgarisation du concept d'énergie, en faisant ressortir l'effet déterminant sur l'évolution humaine de son utilisation, tout particulièrement le fait que l'exploitation actuelle des sources d'énergie comme le pétrole amènera inévitablement à court terme une catastrophe humanitaire s'il ne se produit pas une prise de conscience majeure à court terme...

Avec l’épuisement des ressources naturelles, l’explosion démographique dans de nombreux pays, la dégradation et l’empoisonnement des sols, des eaux et de l’air, la disparition accélérée de nombreuses espèces vivantes,

B. WARD & R. DUBOS, Nous n'avons qu'une Terre. Coll. Regards sur le Monde, Paris, Denoël, 1972

  Nous avons pris conscience assez récemment, et même un peu tard sinon trop tard, que nous vivons sur une petite planète aux ressources limitées et à l'équilibre fragile. Nous savons maintenant avec une grande certitude que l’utilisation massive de sources d’énergie comme les combustibles fossiles, pétrole, charbon, bois, gaz, bouleverse le climat sur la Terre.
La fonte accélérée des glaciers et du pergélisol dans le Grand Nord, les ouragans plus fréquents et dévastateurs, en sont les signes les plus dramatiques. Il est aussi évident que la multiplication des nouvelles techniques et des produits de consommation engendre une pollution et une dégradation à l’échelle planétaire de tous les milieux de vie.

  On constate sans difficulté que ces graves problèmes se rattachent à une fantastique augmentation de la consommation d’énergie, principalement à partir de combustibles fossiles qui sont des ressources non renouvelables. Une première question qui se pose immédiatement est : est-il encore possible de freiner le réchauffement et les bouleversements climatiques ?

  On peut ensuite se demander si le concept de « développement durable » tel que décrit actuellement a du sens. On entend parfois dire « Le défi actuel consiste à offrir un réel développement durable à l'humanité, ce qui nécessite d'assurer à tous les humains une qualité de vie suffisante où l'accès à l'eau, à la nourriture et à l'énergie en constituent les fondements. »

  En effet, l’expression « développement durable » est contradictoire si on l’entend dans le sens du développement ininterrompu de la consommation des ressources terrestres non renouvelables telles que le pétrole et la plupart des minerais dont nous tirons les métaux. Nous aurons l’occasion de revenir à cette importante question quand nous aurons défini les bases physiques du concept d’énergie.

Pourquoi Thalès ?

Thalès, considéré comme le premier philosophe grec, serait né vers 624 avant notre ère à Milet (près de Balat dans l'actuelle Turquie) et décédé vers l’an -547. On connaît très peu de choses de Thalès. Son occupation première était celle d'un marchand, mais aussi considéré comme un mathématicien et un scientifique…

  


Une autre légende, plus connue, concerne le voyage que Thalès fit en Égypte. On raconte que le pharaon d'Égypte, devant la renommée de Thalès, lui demanda une chose impossible. Il devait mesurer ce qu'aucun homme n'avait pu mesurer depuis près de 2000 ans: la hauteur de la grande pyramide de Gizeh. Devant ce défi de taille, Thalès se mit au travail. 

Certains racontent qu'il se servit d'un bâton, d'autres disent qu'il se servit de sa propre taille. Quoiqu'il en soit, la méthode qu'il utilise est ingénieuse. En comparant la mesure de l'ombre faite par sa taille (ou par le bâton) avec celle de la pyramide, il pourra trouver la hauteur de la pyramide. Le raisonnement est fort simple. Si l'ombre de la pyramide est 45 fois celle de sa taille (ou du bâton), alors la pyramide sera 45 fois plus grande que sa taille (ou son bâton). Par ce raisonnement, Thalès ébranle le monde grec. Alors que seuls nos sens (particulièrement le toucher) pouvaient nous maintenir en contact avec le monde extérieur avec certitude, il démontre que le raisonnement rend accessible ce qui était jusqu'alors inaccessible. 

(…)

Thalès le philosophe

Il a été mentionné précédemment qu'en plus d'être mathématicien et marchand, Thalès était un philosophe. En fait, la philosophie de Thalès nous est parvenu par les écrits d'Aristote. Selon Aristote, Thalès enseignait que "Tout est eau". Bien que cette philosophie nous paraisse quelque peu simpliste, elle était révolutionnaire pour l'époque. En effet, il ne faut pas oublier qu'à l'époque de Thalès, tous les phénomènes étaient expliqués par la présence des dieux grecs. Il est donc un des premiers qui tente d'expliquer l'Univers sans l'utilisation des dieux de l'Olympe. 

http://www.math.uqam.ca/~boileau/Explorations2012/Projets/HistoireMaths/thalesdemilet.html

Thalès avait environ quarante ans lors de l'éclipse du Soleil dont la prédiction lui a valu de rester célèbre (585 av. J.-C.). Il possédait des connaissances en astronomie assez positives et assez avancées pour faire des prévisions rationnelles. Il habitait la cité ionienne de Milet, port et centre d'un commerce étendu aux deux bassins de la Méditerranée : il a vraisemblablement développé ses connaissances en relation avec les techniques de l'orientation maritime. 

(…)La cosmologie de Thalès tire aussi sans doute son origine des civilisations qui ont grandi en bordure des fleuves ou estuaires. Elle fait naître la Terre et toutes choses de la Mer. Si cette cosmologie a mérité d'être citée par Aristote, et à sa suite par les manuels modernes, comme la première parmi les philosophies, c'est parce qu'elle évacue le mythe. 

Clémence RAMNOUX, « THALÈS DE MILET (-625 env.-env. -547)  », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 24 août 2017. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/thales-de-milet/

http://www.universalis.fr/encyclopedie/thales-de-milet/

Ératosthène

Ératosthène est un astronome, géographe, philosophe et mathématicien grec du IIIᵉ siècle av. J.-

Date et lieu de naissance : 276 av. J.-C., Cyrène, Libye

Date et lieu de décès : 194 av. J.-C., Alexandrie, Égypte

Renommé pour : Première méthode de mesure de la circonférence de la Terre; Crible d'Ératosthène.

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ratosth%C3%A8ne

Germaine Aujac, Ératosthène de Cyrène, le pionnier de la géographie : sa mesure de la circonférence terrestre, Paris, 2001

 On attribue en général l'idée de la sphéricité de la Terre à l'école pythagoricienne ou à Parménide dès le vie siècle av. J.-C. La Terre était déjà considérée comme sphérique par Platon (ve siècle av. J.-C.) et par Aristote (ive siècle av. J.-C.)12. La plus ancienne mesure de la circonférence de la Terre qui nous soit connue est rapportée par Aristote13 et s'élève à 400 000 stades(~ 60 000 km)14.

La méthode utilisée par Ératosthène est décrite par Cléomède dans sa Théorie circulaire des corps célestes.

Ératosthène déduisit la circonférence de la Terre (ou méridien terrestre) d'une manière purement géométrique. Il compara l'observation qu'il fit sur l'ombre de deux objets situés en deux lieux, Syène (aujourd'hui Assouan) et Alexandrie, considérés comme étant sur le même méridien, le 21 juin (solstice d'été) au midi solaire local. C'est à ce moment précis de l'année que dans l'hémisphère nord le Soleil détient la plus haute position au-dessus de l'horizon

 

 GALILÉE (Galileo Galilei)

« Galilée, né à Pise en 1564 et mort à Arcetri, près de Florence, le 8 janvier 1642, était un mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien du XVIIᵉ siècle.

Particulièrement célèbre pour avoir soutenu que la Terre tournait autour du Soleil, ce qui lui a valu un conflit avec la papauté… »

Galilée est contemporain de Giordano Bruno :

« Sensible aux découvertes de l'astronome Nicolas Copernic, publiées en 1543, Giordano Bruno imagine un univers infini dont Dieu serait l'âme. Il conçoit une pluralité de mondes analogues au nôtre dans un univers qui n'aurait pas été créé mais aurait existé de toute éternité. Cette philosophie panthéiste inspirera Spinoza au siècle suivant... En attendant, elle s'oppose de front à la théologie chrétienne… »

Le 17 février 1600, le philosophe Giordano Bruno est brûlé vif à Rome, sur le Campo dei Fiori, après avoir passé huit ans dans les geôles de l'Inquisition. Avant de le faire mourir, ses bourreaux ont soin de lui arracher la langue pour l'empêcher de proférer des « paroles affreuses ».

Toutefois, la véracité de cette exécution est fortement contestée…

»»» S’il est un exemple frappant de la témérité avec laquelle, parfois, les historiens et les érudits acceptent des faits douteux sur des témoignages suspects, c’est la manière dont s’est formée la croyance à la mort tragique de Giordano Bruno. À dire vrai, cette croyance est née un peu tard ; en effet, si, comme on le croit vulgairement, le célèbre philosophe a péri à Rome sur un bûcher, son supplice aurait eu lieu en 1600 ; or l’histoire de cette mort tragique (dont personne ne semble avoir entendu parler à cette époque) n’apparaît dans la seconde moitié du dix-septième siècle qu’à l’état de récit incertain et invérifiable1. Puis voici qu’en 1701 elle prend de la consistance, à l’occasion de la publicité donnée par les Actes littéraires à un document qui pourrait bien être apocryphe. (C’est une lettre attribuée à Gaspard Schopp, lettre dont nous discuterons plus loin l’authenticité.) Toutefois ce document, et l’histoire du supplice de Bruno qui s’y trouve racontée tout au long, rencontrèrent encore des incrédules. Sans parler d’un érudit Hagmius ou Haym, qui dans un ouvrage sur les livres rares de l’Italie, rapporte que Bruno n’aurait été brûlé... qu’en effigie, un critique d’une autorité incontestable, Bayle déclare en 17022 que le récit donné sur la foi de Gaspard Schopp a bien l’air d’une fausseté3. Le dictionnaire de Moréri, comme celui de Bayle, ne parle du supplice de Bruno que sous toutes réserves4Comment ce qui était douteux au temps de Bayle est-il devenu aujourd’hui l’objet d’une croyance universelle ? Serait-ce que l’on aurait découvert un document nouveau pour éclairer la question ? En aucune façon. On a sans doute fait beaucoup de recherches ; on a trouvé des documents sur la vie de Bruno, sur sa captivité à Venise5, que nous ne songeons pas à contester ; mais en fait de témoignages sur son prétendu supplice, on n’a trouvé absolument rien de nouveau ; on est toujours réduit à la lettre qui porte le nom de Gaspard Schopp6.(…)

La légende tragique de Giordano Bruno

COMMENT ELLE A ÉTÉ FORMÉE, SON ORIGINE SUSPECTE,
SON INVRAISEMBLANCE

Par Théophile DESDOUITS

http://www.biblisem.net/etudes/desdbrun.htm

www.upscale.utoronto.ca/PVB/Harrison/Flash/Chaos/ThreeBody/ThreeBody.html

 

PRIGOGINE, ILYA  (1917-2003)

http://www.eranos.org/content/bilder/tagungen/1991/1991_08_565.jpg

Ilya Prigogine, physicien, chimiste et philosophe belge a reçu le prix Nobel de chimie en 1977 pour ses contributions à la thermodynamique des processus irréversibles et spécialement à la théorie des structures dissipatives. Il a en particulier montré que quand la matière s'éloigne de son état d'équilibre, celle-ci peut s'organiser d'elle-même. De tels phénomènes se manifestent aussi bien en en physique qu'en biologie ou dans les fluctuations climatiques. Apparaissent alors des configurations nouvelles qui semblent contredire l'accroissement perpétuel d'entropie que prédit la thermodynamique. Il a pu être montré que cet « ordre né du chaos » se paie par une dépense d'énergie fournie par le monde extérieur, mais ces systèmes ouverts, à toutes les échelles, jouent un rôle important dans la structuration des formes de la nature. (…)

     http://www.universalis.fr/encyclopedie/ilya-prigogine/

   La physique (du grec φυσική / phusikê dérivé de phusis signifiant nature) est éthymologiquement la science de la Nature.  

L’énergie :  un objet fondamental de la physique

  La physique décrit de façon quantitative et conceptuelle les phénomène fondamentaux de l'univers.

  C'est une science qui développe des théories en utilisant les mathématiques pour décrire et prévoir l'évolution d'un système.

  Elle est fondée sur des hypothèses vérifiables.

  Ces hypothèses doivent être vérifiables par des mesures et des expériences reproductibles. 

Thermodynamique. La thermodynamique correspond à une branche de la physique qui étudie le comportement thermique des corps, plus exactement les mouvements de chaleur. De façon plus générale, la thermodynamique s'intéresse à l'étude de l'énergie (en particulier l'énergie interne) et de ses transformations.

  Nous avons pris conscience assez récemment, et même un peu tard sinon trop tard, que nous vivons sur une petite planète aux ressources limitées et à l'équilibre fragile. Nous savons maintenant avec une grande certitude que l’utilisation massive de combustibles fossiles, pétrole, charbon, bois, gaz, bouleverse le climat sur la Terre. La fonte accélérée des glaciers et du pergélisol dans le Grand Nord, les ouragans plus fréquents et dévastateurs, en sont les signes les plus dramatiques. Il est aussi évident que la multiplication des nouvelles techniques et des produits de consommation engendre une pollution et une dégradation à l’échelle planétaire de tous les milieux de vie.

  On constate sans difficulté que ces graves problèmes se rattachent à une fantastique augmentation de la consommation d’énergie, principalement à partir de combustibles fossiles qui sont des ressources non renouvelables. Une première question qui se pose immédiatement est : est-il encore possible de freiner le réchauffement et les bouleversements climatiques ?

  On peut ensuite se demander si le concept de « développement durable » a du sens. On entend parfois dire « Le défi actuel consiste à offrir un réel développement durable à l'humanité, ce qui nécessite d'assurer à tous les humains une qualité de vie suffisante où l'accès à l'eau, à la nourriture et à l'énergie en constituent les fondements. »

  En effet, l’expression « développement durable » est contradictoire si on l’entend dans le sens du développement ininterrompu de la consommation des ressources terrestres non renouvelables telles que le pétrole et la plupart des minerais dont nous tirons les métaux. Nous aurons l’occasion de revenir à cette importante question quand nous aurons défini les bases physiques du concept d’énergie.

« …la majorité des propriétaires de véhicules verts ne regrettent pas leur choix. D’ailleurs, 84 % des personnes qui possèdent un véhicule électrique ou hybride opteront pour une auto 100 % électrique lors de leur prochain achat, révèle un sondage de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ).

De leur côté, 39 % des Québécois qui sont propriétaires d’une auto conventionnelle, interrogés par l’Observatoire de la consommation responsable du Québec pour les besoins d’une enquête, ont répondu qu’ils envisagent l’achat d’un véhicule vert lorsqu’il leur faudra remplacer leur auto.

Même si l’engouement pour les véhicules électriques se confirme, les consommateurs optent plutôt pour de gros moteurs à essence au moment de concrétiser leur achat. Preuve en est qu’au Québec, en 2016, il s’est vendu 168 000 véhicules utilitaires sport (VUS) comparativement à 5 100 véhicules verts. Quant aux camionnettes, il s’en est écoulé 65 000 ! »

      PROTÉGEZ-VOUS, septembre 2017

Le gaz naturel ne serait pas une énergie de transition viable

Un expert du GIEC se prononce contre l’utilisation de cette ressource promue par le gouvernement Couillard

Le Devoir, 6 septembre 2017 |Alexandre Shields

Il est faux de prétendre que le gaz naturel peut être utilisé comme énergie de transition pour lutter contre les changements climatiques. C’est ce qu’affirme le scientifique Damon Matthews, qui a contribué à la rédaction des deux plus récents rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Le gouvernement Couillard en fait pourtant la promotion, en plus d’y consacrer des millions de dollars de fonds publics.

 « On peut débattre du fait que le gaz naturel est un peu mieux que d’autres carburants. Mais le fait est qu’il s’agit d’une source d’énergie fossile. Et lorsque nous bâtissons une nouvelle infrastructure pour y recourir, elle aura une durée de vie d’au moins 30 ou 40 ans. Donc, nous investissons dans une source d’énergie qui émettra du CO2 et d’autres gaz à effet de serre pour au moins 30 ou 40 ans », a-t-il souligné mardi, en marge d’un point de presse organisé par des organismes de recherche et des groupes environnementaux.

https://en.wikipedia.org/wiki/Athabasca_oil_sands#Steam-assisted_gravity_drainage

La centrale thermique de Bécancour pourrait reprendre du service

http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201505/08/01-4868209-la-centrale-thermique-de-becancour-pourrait-reprendre-du-service.php

Depuis 2008, Hydro-Québec a versé près de 1,5 milliard de dollars à la société albertaine en guise de dédommagement pour la suspension des livraisons d'électricité.

Estimant toutefois que des besoins énergétiques se feront sentir à compter de 2018, Hydro-Québec Distribution a décidé de conclure des protocoles d'ententes avec TransCanada (T.TRP)  et Gaz Métro.

(…)

Dans des documents déposés auprès de la Régie de l'énergie - qui doit donner son feu vert aux ententes - il est prévu qu'Hydro-Québec Distribution verse au total 389 millions à TransCanada et Gaz Métro.

Si la société d'État devait ne pas avoir recours à la centrale de Bécancour, elle serait obligée d'effectuer les paiements prévus. Ce scénario est toutefois peu probable, selon M. Pouliot.

«Les besoins en puissance sont très élevés pour les prochaines années, a-t-il dit. L'augmentation des besoins est estimée à 0,9% par année jusqu'en 2023, ce qui donne 3000 MW de plus par rapport à l'hiver 2013-2014.»

Il n'a pas été possible de connaître tous les détails des ententes avec TransCanada et Gaz Métro puisque certains montants qui se trouvent dans la documentation ont été caviardés.

La société d'État demande entre autres à la Régie de l'énergie d'amender l'entente d'une durée de 20 ans conclue avec l'entreprise albertaine en 2003.

«Le distributeur pourra notamment compter sur des livraisons d'électricité garantie de la centrale durant un maximum de 300 heures par hiver et pour un maximum de deux appels par jour», peut-on lire dans un document.

Les documents déposés auprès du tribunal administratif soulignent que l'entente doit entrer en vigueur le 1er juin 2016 pour s'échelonner jusqu'en 2036, soit 10 ans de plus par rapport à l'entente initiale conclue en 2003.

«Après 2026, il n'y a toutefois plus de coûts pour la suspension des livraisons de la centrale de Bécancour, a souligné M. Pouliot. La portion pour l'utilisation sur toute l'année prend fin tel que prévu.»

En raison des surplus générés, les livraisons de cette centrale située dans le Centre-du-Québec, dont la puissance est estimée à 570 mégawatts (MW), avaient été suspendues depuis 2008.

Jusqu'en 2014, Hydro-Québec versait environ 150 millions par année à TransCanada en guise de dédommagement pour la suspension des livraisons d'électricité.

«Depuis le 27 mai 2014, la Régie a approuvé des amendements (...) qui permettent à Hydro-Québec Distribution d'obtenir une diminution annuelle (des coûts) oscillant entre 13 et 14 millions», a rappelé M. Pouliot.

Par ailleurs, Hydro-Québec dit s'être entendue avec Gaz Métro afin d'approvisionner la centrale de Bécancour en gaz naurel liquéfié GNL, ce qui, à son avis, devrait générer des économies.

En échange, le distributeur de gaz naturel s'est engagé à construire un réservoir de GNL ainsi qu'une unité de vaporisation à proximité de la centrale de TransCanada.

 (...)

À COMPLÉTER...