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vendredi 13 novembre 2009

LA VOIX DE SES MAÎTRES


Jean Charest et la voix de ses maîtres

Après le plan nord, l’Europe et… une pension dorée

Chez un tailleur de pierres
Où je l'ai rencontré
II faisait prendre ses mesures
Pour la postérité.

- Jacques Prévert

SOURCE : L'Aut'Journal, novembre 2009

Il faut se rendre à l'évidence, même si l'on a le cœur saisi par un léger pincement à la pensée de ce qui risque de nous arriver si la chose s'avérait : le Québec ne suffit plus à Jean Charest Trop petit, le Québec... Pas assez gla­mour, le Québec ... C'est la planète qui l'attend, c'est le monde qu'il lui faut, c'est l'univers qui va l'applaudir ! Pauvre de nous, orphelins devenus.

L'œuvre n'en est encore qu'à ses débuts mais déjà, dans la revue L'Actualité du 1er novembre, un tâcheron spécialisé en ces matières avait été chargé d'entreprendre de sculpter, à grands coups de ciseaux, la statue de ce nouvel Alexandre, comme lui blond et frisé, ainsi qu'on les aimait à Athènes en d'autres temps.

« Comment Jean Charest a conquis l'Europe », titrait la revue de Rogers Media.

Rien de moins. On y raconte en détails, et sur le mode d'une tragédie en cinq actes, comment Jean Superman Charest s'y est pris pour que s'amorcent des discussions visant à l'établissement d'un traité de libre-échange. De la haute voltige diplomatique. Une ruse de renard. Décidément, ne pas conclure qu'on se trouve là en présence d'un grand stratège relèverait de la mauvaise foi.

Nous étions plusieurs à penser que Jean Charest était tout entier occupé à la mise en marche de son grand Plan Nord, annoncé en grande pompe sous les cuivres et les tambours il y a déjà un an. « Il disait alors, en pointant le territoire au nord du 49e parallèle : C'est à nous, c'est notre avenir », rappelait Le Devoir. «II faut repousser les limites de notre dernière grande frontière, le Nord du Québec », l'a-t-on entendu clamer à Radio-Canada. Jusqu'à ce qu'on apprenne que le fameux Plan Nord était tout au plus une « démarche » qui ne se retrouve que sur le site internet du Parti libéral du Québec.

Nous broutions donc dans les pâturages de l'erreur. Car c'est plutôt vers l'Europe, c'est plutôt vers le monde qu'étaient tendues toutes les énergies de Jean-John-James, fils de Red Charest

Et le présenter comme le Grand architecte d'un traité de libre-échange à venir relèvera sans doute de la fumisterie, car il se pourrait bien qu'il ne soit qu'un simple exécutant, une marionnette en quelque sorte, manipulée avec brio par un homme d'affaires qui n'a que faire du Plan Nord, mais pour qui un libre-échange Canada-Europe se traduirait par des gains énormes en espèces sonnantes et trébuchantes.

C'est Robin Philpot, dans son livre Derrière l'État Desmarais : POWER, qui nous éclaire sur les véritables maîtres du monde. Et ceux-là ne sont pas devant les caméras, mais se tiennent dans les coulisses, où se décident les vraies affaires.

Pour avoir leur homme de main, les Paul Desmarais de ce monde sont prêts à y mettre le prix. Ainsi, Michel Vastel avançait qu'une somme de 2,5 millions de dollars aurait été versée à Jean Charest pour le convaincre de sauver le Canada en prenant la direction des libéraux. Michel David penchait plutôt vers une somme de 4 millions de dollars.

Même l'homme-lige (homme soumis) de Power à La Presse, André Pratte en personne, dans sa biographie de Jean Charest, évoquait cet « investissement» quand fut venu le moment d'éjecter Daniel Johnson : « Certains croient que le père du géant financier Power Corporation, PauI Desmarais, ami de la famille Johnson, aurait suivi tout cela de près. Le milieu des affaires aurait même offert à Charest un ‘pont d'or’… »

Ce qui explique la visite « strictement privée » de Charest à Paris pour assister à la remise de la Grand-Croix de la Légion d'honneur à Paul Desmarais. Reçue des mains du président en personne, ce ­Sarkozy qu'il avait hébergé dans son domaine de Sagard et dont il avait été l'un des rares invités, triés sur le volet, à prendre part au Fouquet's à la réception qui avait suivi sa victoire.

Philpot écrit :« Plus frappant encore est son engouement [celui de Charest] aussi nouveau que suspect, pour la France et pour un projet de libre-échange avec l'Europe dont il espère être le porteur en Amérique du Nord (…). Il serait étonnant qu'Ottawa s’y oppose, car l’idée vient tout droit de l'esprit de Paul Desmarais et de ses alliés en France, Nicolas Sarkozy et Edouard BaIIadur. »

Ce qu'en a dit l'oncle Paul dans une entrevue au magazine français Le Point, en juin 2008 ? « Essayons d’avoir un marché commun entre l’Euyrope et le Canada. Si la France pousse, l’Europe suivra. » Et qu'en a dit Balladur dans son dernier livre ?« Ce qu’il faudrait, c'est un traité de libre-échange entre l’Union européenne et l’Amérique du Nord. Mais un traité de libre-échange entre l’Europe et le Canada est peut-être une bonne façon de commencer. »

Comment Jean Charest a conquis l'Europe ? En écoutant la voix de ses maîtres et en étant aux ordres !

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Les grands Labours

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DEMAIN – Hymne au Québec

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mercredi 11 novembre 2009

Bulletins de la République (extraits 1)


Extraits de quelques « Bulletins de la République »
publiés au cours des dernières années...

Jean-Luc Dion



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LE BULLETIN DE LA RÉPUBLIQUE

20 juillet 2005
Extraits

* * *
(...)

* Pensées du jour.




LES PENSÉES DU JOUR


Cliquez sur les noms...

« Le fédéralisme canadien conduit les « Canadiens français » (*)
à l'alternative suivante :
soit
choisir de changer d'identité en s'assimilant à la majorité,
ce qu'ont fait un très grand nombre de Canadiens français
à l'extérieur du Québec depuis 1867,
soit
maintenir une double identité et jouer un double jeu,
ce que font encore beaucoup des Québécois qui croient au vertus du fédéralisme.
Ainsi, écartelé entre deux appartenances,
le Canadien français érige l'ambiguïté en système de valeurs
et pousse la duplicité au sublime en
en faisant un trait fondamental de son identité politique.
Mais la double identité est débilitante,
elle nuit à l'épanouissement personnel,
car le minoritaire doit conditionner ses choix à la situation de son groupe
s'il veut préserver son identité et contrer la déliquescence de son héritage culturel. »
(*) Citoyens canadiens qui se disent francophones.
o--- Denis MONIÈRE, Professeur de science politique, Université de Montréal
o--- Source :
clic
o--- Autre : cliquer

« Le Québec sera libre et francophone,
ou la seule nation de langue française d'Amérique
disparaîtra dans l'insignifiance et le mépris. »
----- Anonyme

« Ainsi, en sommes-nous encore, en cet automne 2003,
à vivre dans un Québec en voie de rebilinguisation galopante,
à devoir livrer la bataille de la langue pour les mêmes raisons
et dans la même urgence qu’avant l’adoption de la loi 101.
Et il en sera ainsi jusqu’à notre disparition à feu vif, de plus en plus vif,
comme minorité provinciale de langue française
ou jusqu’à notre avènement comme nation souveraine dans un État indépendant.»
o--- Andrée FERRETTI, écrivaine militante, pionnière du mouvement indépendantiste

« La pensée d'Andrée Ferretti n'est pas reposante.
Militante absolue, étrangère à toute forme de compromis sur l'essentiel,
la 'passionaria de l'indépendance du Québec' bouscule notre confort intellectuel,
ne supporte pas nos atermoiements et nous convie sans cesse, avec instance,
à lutter pour notre libération nationale, qui sera totale ou ne sera pas.
o--- Louis Cornellier, Le Devoir, samedi 2 mars 2002


Définition de la République
Plutôt que de se définir par des procédures, comme la démocratie,
la république suppose les idées du bien commun et d'espace public.
La république est une communauté politique formée d'un groupe de personnes
résolues à vivre en commun suivant des relations fondées sur la solidarité mutuelle.
La république distingue la res publica, la chose publique,
qui lui appartient et concerne tous les citoyens,
des affaires privées, ou res privatae, de ces derniers,
ans lesquelles en principe la puissance publique ne s'immisce pas.
---- Marc Chevrier, De la monarchie en Amérique, L'Action nationale, vol. LXXXVIII, no 5, mai 1998
---- http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Republique


« Je n'ai jamais séparé la République des idées de justice sociale
sans lesquelles elle n'est qu'un mot. »
o - - - - Jean JAURÈS, homme politique français (Octobre 1887)
o - - - - http://www.philagora.net/france/jaures.htm


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DEMAIN – Hymne au Québec

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LE BULLETIN DE LA RÉPUBLIQUE

1er juillet 2005
Spécial « Canada day »

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* Un texte de réflexion du Pr Denis Monière de l'Université de Montréal
* Pensées du jour.


LE QUÉBEC D'AUJOURD'HUI PRÉFIGURE-T-IL LA FRANCE DE DEMAIN ?

Si les souverainistes québécois se battent démocratiquement pour acquérir le statut politique que possède actuellement la France, les souverainistes français eux auront à se battre pour que la France ne devienne pas le Québec de l'Europe.
par Denis MONIÈRE
Professeur de science politique
Université de Montréal
Mars 2002
Extrait :
(...)
POURQUOI NE PLUS VOULOIR ÊTRE CANADIENS ?
(...)
L'argument essentiel qui fonde la lutte des souverainistes québécois consiste à soutenir qu'historiquement et sociologiquement, la population du Québec forme un peuple qui, dans le cadre du fédéralisme canadien, ne peut exister qu'à titre de minorité ethnique.

Accepter ce statut de minorité ethnique signifie que la communauté francophone, qui est concentrée massivement (à 95%) sur le territoire du Québec, renonce à l'égalité politique avec la majorité canadienne. Cette subordination implique aussi qu'elle abandonne progressivement son identité spécifique et que celle-ci se dissolve dans l'identité nationale canadienne.

Les souverainistes québécois pensent que dans le monde moderne, les droits individuels et les droits des minorités ne peuvent garantir l'épanouissement d'une langue et d'une culture spécifiques.

La préservation de l'identité passe par l'appartenance à un territoire et à un État qui incarnent concrètement l'existence collective et en assurent la pérennité.

Autrement dit, ils estiment que le vice fondamental du fédéralisme canadien se résume au fait qu'il ne permet pas de réconcilier le besoin d'identité collective et le désir de liberté individuelle. Le fédéralisme canadien enferme l'individu dans la logique de l'ethnicité et enchaîne le « Canadien français » au carcan de la survivance. Être « Canadien français » signifie accepter de ne jamais maîtriser son destin et intérioriser la nécessité de la dépendance politique.

Depuis un siècle et demi, les élites canadiennes-françaises ont produit et inculqué au peuple cette idéologie de conservation qui postule que le progrès, la liberté et la prospérité dépendent d'une puissance extérieure. C'est la logique de la dépendance librement consentie au nom de la théorie du pacte entre deux nations selon laquelle le minoritaire obtient la protection d'une puissance tutélaire en échange de sa subordination collective. Mais cette logique de la dépendance entraîne des attitudes débilitantes.
(...)
En ne se percevant qu'à travers le regard de l'autre, le minoritaire en vient à vouloir lui ressembler pour en finir avec une différence qui l'enferme dans l'incertitude existentielle. Cette logique en conduira plusieurs à confiner leur identité à la sphère de la vie privée et familiale, et à accepter en fin de compte de se laisser intégrer et assimiler au nom de la rationalité économique.
(...)
Le fédéralisme canadien conduit les Canadiens français à l'alternative suivante : soit choisir de changer d'identité en s'assimilant à la majorité, ce qu'ont fait un très grand nombre de Canadiens français à l'extérieur du Québec depuis 1867, soit maintenir une double identité et jouer un double jeu, ce que font encore beaucoup des Québécois qui croient au vertus du fédéralisme. Ainsi, écartelé entre deux appartenances, le Canadien français érige l'ambiguïté en système de valeurs et pousse la duplicité au sublime en en faisant un trait fondamental de son identité politique. Mais la double identité est débilitante, elle nuit à l'épanouissement personnel, car le minoritaire doit conditionner ses choix à la situation de son groupe s'il veut préserver son identité et contrer la déliquescence de son héritage culturel.
(...)
Pour l'article complet : http://www.vigile.net/ds-souv/docs/02-3-26-moniere-reconfederation.html


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Les pensées du jour
Cliquez sur les noms...

« Le fédéralisme des "Canadiens français" est la forme politique de l'assimilation.
Le fédéralisme (canadien) n'est pas, en effet, une essence politique stable,
c'est le passage transitoire d'une identité française
à un je-ne-sais-quoi qui s'agite en rouge et qui parle anglais.
S'y manifestent toujours une attraction d'esclave pour l'Anglais,
et un mépris, voire une haine à peine voilée, pour tout ce qui est Français,
pour tout ce qui rappelle ce que nous avons été, ce que nous pourrions devenir. »

---- Hubert LAROCQUE, Le fantôme du Général
---- Voir aussi :
http://imperatif-francais.org/dossiers/dossiers.php?id_dossier=1971

« Le Québec sera libre et francophone,
ou la seule nation de langue française d'Amérique
disparaîtra dans l'insignifiance et le mépris. »
----- Anonyme

« La démocratie se confond exactement avec la souveraineté nationale.
La démocratie, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple,
et la souveraineté nationale,
c'est le peuple exerçant sa souveraineté sans entrave.

---- Général de Gaulle, Londres, 27 mai 1942

« L'indépendance, ce n'est pas une récompense,
c'est une responsabilité.»
---- Pierre BOURGAULT, un grand Québécois
Un Québécois debout !


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