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mercredi 7 août 2019

DIABOLISER ? POURQUOI PAS !


Une lettre au quotidien Le Devoir qu'on n'a pas osé publier car elle contredisait les mensonges et la haine propagés par l'ancien  premier ministre Philippe Couillard, suivi par une bande d'énervés...

16 octobre 2018
M. Robert Dutrisac, éditorialiste
Le Devoir  -  Montréal


Lettre d'opinion  -  TITRE :  Diaboliser ? Pourquoi pas !


Monsieur Dutrisac,


Dans un texte publié le 16 octobre dans vos page, « Pour la laïcité, et je n’en démordrai pas » (clic), l'ancien ministre Bernard Drainville relève avec raison la gravité de ce qui a été écrit dans un précédent éditorial: « Le PQ a commis une grave erreur en insistant sur le caractère identitaire de sa charte des « valeurs québécoises », tentant d’exploiter les sentiments chauvins et xénophobes d’une frange réactionnaire de la population sous le couvert d’une défense de nobles principes républicains.»


En effet, on cherchera en vain dans le texte du projet de loi 60 de 2013 (*) ce qui peut justifier votre affirmation péremptoire, sans réplique, qui est conforme aux propos de ceux, tel Philippe Couillard, qui ont consciemment torpillé et diabolisé ce projet aux yeux de ceux qui ne le liraient pas, et c'est malheureusement la majorité. Ainsi, au lieu de débattre démocratiquement et d'améliorer si possible une démarche qui s'imposait normalement, on l'a sabotée et on se retrouve ainsi dans la même situation nébuleuse après cinq longues années perdues.


Pour ceux qui ne l'ont jamais lu et qui parlent à tort et à travers de ce projet de loi, il importe d'en rappeler le titre que ses opposants ont même déformé dans le but de susciter de fausses accusations de xénophobie envers la majorité: « Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’État ainsi que d’égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d’accommodement.» 

Dans les notes explicatives du projet, on ajoute que « Le projet de loi a aussi pour objet de préciser, dans la Charte des droits et libertés de la personne, que les droits et libertés fondamentaux qui y sont prévus s’exercent dans le respect des valeurs que constituent l’égalité entre les femmes et les hommes, la primauté du français ainsi que la séparation des religions et de l’État, la neutralité religieuse et le caractère laïque de celui-ci, tout en tenant compte des éléments emblématiques ou toponymiques du patrimoine culturel du Québec qui témoignent de son parcours historique...» 


Il ne s'agit donc pas d'une charte des « valeurs québécoises » susceptible de soulever des groupes qui rejettent les valeurs communes de la majorité, mais bien d'un projet pour rapprocher tous les Québécois de bon sens, d'où qu'ils viennent. On trouve facilement le texte du projet sur le site du Secrétariat aux institutions démocratiques et à la participation citoyenne (*)


Alors ! N'est-il pas assez abusif de parler de stimulation des sentiments chauvins et xénophobes d’une frange réactionnaire de la population ?


Sincèrement,


        Jean-Luc Dion


Jean-Luc Dion
Ingénieur et professeur retraité
Département de Génie électrique et Génie informatique
Université du Québec à Trois-Rivières

* * * * * *
NOTE
Cette lettre, transmise par courriel le 16, n’était pas encore publiée dans l’édition du 18 octobre.
Et elle ne le sera probablement jamais car trop vraie…
On verra bien!
* * * * * *  

En effet, elle ne fut jamais publiée. 
Sans doute pour ne pas faire honte à l'éditorialiste qui avait déjà été humilié par la mise au point très juste de Bernard Drainville...

 * * * * * * 

 L'excellent chroniqueur Joseph Facal a eu la même réaction...

 
Déjà abordée par Richard Martineau, l’affaire est assez grave pour que j’y revienne.

Samedi dernier, un éditorial de Robert Dutrisac dans Le Devoir avançait que la charte des valeurs du gouvernement Marois tentait « d’exploiter les sentiments chauvins et xénophobes d’une frange réactionnaire de la population (...) ».
C’est inqualifiable.

N’importe quoi

Quand on lance une accu­sation aussi grave, on doit l’accompagner d’une démonstration étoffée. Ici, le vide absolu.

Reprenons nos esprits : la charte ne voulait pas interdire à quiconque, y compris à un employé de l’État, de croire à la religion de son choix.

Elle posait que l’État doit être neutre en matière religieuse. Conséquemment, elle estimait nécessaire que ceux qui représentent l’État fassent preuve de réserve en matière de foi pendant les heures de travail.

En dehors du travail, cette personne fréquentera les lieux de culte et arborera les signes religieux qu’elle veut.

Où est l’exploitation de « sentiments chauvins et réactionnaires » ?

Par ailleurs, tous les sondages indiquaient qu’une majorité de francophones appuyait cette charte.

On n’est pas obligé d’être d’accord avec une opinion parce qu’elle est majoritaire, mais cela fait quelques millions de personnes que l’on associe grossièrement au chauvinisme et à la xénophobie.

De tels propos n’auraient pas étonné sous la plume de certains chroniqueurs du Devoir.

Le problème est qu’il s’agissait d’un éditorial, donc de la position officielle de la maison.

Si c’est le cas, je confesse que je serais attristé, mais pas étonné.
Suis-je le seul à noter que ce journal se cherche un positionnement depuis longtemps?
Suis-je le seul à noter que hormis les Rioux, David et Cornellier, on y retrouve en quantité abondante tous les poncifs de la rectitude politique pseudo-progressiste ?
Suis-je le seul à noter, dans les articles signés par les jeunes journalistes, le consternant retour du mot « province », techniquement correct, mais dont ils ne mesurent pas, car ils n’ont aucune mémoire politique, la triste régression dont il est porteur ?

Cette évolution serait, remarquez, le droit le plus strict des artisans du journal, mais elle me semble trancher avec une certaine idée du Québec longtemps défendue par cette institution­­­.

Odieux

Dans une tentative ratée de rétropédalage, M. Dutrisac ajoute que la charte faisait passer pour des « valeurs québécoises » et pour un enjeu « identitaire » cette valeur « universelle » que serait la laïcité.
Cette opposition est totalement factice.

Le cheminement du Québec vers la laïcité, débuté grosso modo avec la Révolution tranquille, est en phase avec la sécularisation croissante des sociétés occidentales.
Il n’y a donc aucun problème à dire d’une valeur à vocation universelle qu’elle est aussi une valeur « québécoise », et donc une composante de notre « identité » collective, à laquelle on s’attend que se conforment ceux qui choisissent de devenir des Québécois­­­.

Certes, le PQ a eu tort de vouloir en faire un enjeu électoral. Mais c’est un autre débat, qui n’a rien à voir avec l’odieuse et gratuite accusation proférée.



 

mardi 6 août 2019

LA PLEINE RESPONSABILITÉ

Publié dans Facebook : https://www.facebook.com/jeanluc.dion

Actuellement, nous Québécois nous sentons plutôt --irresponsables-- car nous n'avons JAMAIS été PLEINEMENT responsables de notre gestion nationale depuis plus de 400 ans : nous nous reposions essentiellement sur d'autres pour les choses vraiment importantes : nous n'avons pas l'expérience de la responsabilité complète, l'état normal d'une nation. C'est pourtant ce qui a motivé l'accession à l'indépendance de quelque 150 pays depuis 1945.

La découverte et la pratique de la responsabilité nationale doit normalement donner une impulsion sans précédent et libérer des ressources insoupçonnées chez une foule de compatriotes, nous permettant d'accéder à la normalité et à la maitrise de toutes nos ressources, dans tous les domaines.


C'est certainement un grand défi pour nous tous.


Si nous ne savons pas le relever, c'est la «louisianisation» qui nous attend, INÉLUCTABLEMENT, et ce sera plus ou moins long et douloureux. Tout simplement !


Mais, comme je crois que nous sommes des hommes et des femmes normaux, nous allons normalement nous retrousser les manches et nous mettre au travail pour devenir pleinement maitres chez nous et prendre notre place dans le monde. 


Cessons d'être enfermés dans le Canada !

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