Une lettre parmi d'autres que le quotidien Le Nouvelliste de Trois-Rivières n'a pas voulu publier : le peuple pourrait comprendre certaines choses...
LE GAZ DE LA DÉPOSSESSION ET DE LA DISCORDE
Au moment où nos jovialistes municipaux (à Trois-Rivières) se réjouissent d'accepter des milliers de mètres cubes d'eaux toxique de Talisman, cette compagnie albertaine à laquelle le gouvernement Charest a cédé les droits d'exploitation du gaz de schiste pour une bouchée de pain, on peut prendre connaissance d'un dossier explosif du New York Times sur la pollution de l'eau et de l'air par cette exploitation.
Le Dr Pierre Langlois, spécialiste en énergies, nous signale que le grand quotidien de New York vient de publier, samedi, le 26 février 2011, un dossier percutant sur la contamination de l’eau et de l’air par l’industrie des gaz de schiste, après avoir consulté 30 000 pages de documents internes.
Voici un extrait au début de l’article qui sert d’entrée en matière : « Alors que l'existence de rejets toxiques a déjà été rapportée, des milliers de documents obtenus par le New York Times, de l'Agence de Protection de l'Environnement (EPA), de contrôleurs de l'État et de foreurs, démontrent que les dangers pour l'environnement et la santé sont plus grands qu'on le pensait. »[*]
Par ailleurs, l’enquête dénonce également les multiples problèmes de santé liés à la pollution de l’air par les émanations toxiques en provenance des puits, souvent à 200 ou 300 mètres des maisons. Un vidéo est accessible à partir de la page internet du Times [*].
Comme l'écrit le Dr Langlois : « Que Lucien Bouchard, le nouveau porte parole de l’industrie gazière et pétrolière québécoise et ancien Premier ministre du Québec, ne vienne pas dire que ce sont des réactions émotives résultant de fanatiques écolos !!! Je plains sincèrement les Étatsuniens qui ont servi de cobayes pour cette aventure insensée.»
On sait de plus que sous la pression du gouvernement Charest, Hydro-Québec a aussi cédé, en catimini, les droits d'exploitation du pétrole sur le territoire québécois pour moins que rien à des intérêts privés.
C'est à comparer avec la stratégie de la Norvège, pays cinq fois plus petit que le Québec et moins peuplé, qui a maintenant constitué un fonds pétrolier dont la valeur dépasse actuellement 300 milliards de dollars pour assurer l'avenir des citoyens... [**]
Sincèrement,
Jean-Luc Dion, ing., D.Sc.
28 février 2011
Titulaire retraité
Dép. de Génie électrique et informatique
UQTR
[*] «While the existence of the toxic wastes has been reported, thousands of internal documents obtained by The New York Times from the Environmental Protection Agency, state regulators and drillers show that the dangers to the environment and health are greater than previously understood.»
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Un autre document qui éclaire...
Gaz de schiste
Lucien Bouchard, fossoyeur de la société québécoise d’initiative pétrolière (SOQUIP)
Où est passée la SOQUIP, cette société d’État créée en 1969 dans la foulée du « Maîtres chez nous » ? La mission de la SOQUIP était de prendre le leadership de l’exploration des hydrocarbures cachés dans le sous-sol québécois. Ne devrait-elle pas, aujourd’hui, jouer un rôle déterminant dans les graves décisions concernant l’exploitation de cette ressource, dont le gaz de schiste ? Sûrement, mais ne la cherchez pas, elle a disparu. Cela s’est passé sous le gouvernement Bouchard et voici comment.La SOQUIP a été créée par Daniel Johnson père et mise en vigueur par Jean-Jacques Bertrand, son éphémère successeur. Ces deux premiers ministres avaient pris le relais de ce formidable mouvement de réappropriation de nos ressources et de prise en main de notre destin. Un mouvement enclenché par René Lévesque et Jean Lesage avec la nationalisation de l’hydroélectricité, en 1963, puis la création de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), en 1965.
On croyait alors que si notre sous-sol recelait des hydrocarbures, cette ressource énergétique devait servir, tout comme l’hydroélectricité, au progrès de toute la nation, plutôt qu’à l’enrichissement d’une poignée de compagnies privées. C’est ainsi que peu de temps après sa création la SOQUIP rachète les droits d’exploration que détient la multinationale Shell dans les basses terres du Saint-Laurent et le contrefort des Appalaches. Les permis d’exploration que possédait déjà Hydro-Québec sont aussi transférés à la SOQUIP.
SOQUIP, une entreprise gazière d’envergure nationale
Dans la première décennie de son existence, la SOQUIP réalise des études géophysiques, constitue une importante banque de données et accumule de l’expertise. En 1980, le premier gouvernement du Parti québécois élargit sa mission initiale pour lui permettre d’investir, non seulement dans l’exploration et la prospection, mais aussi dans la production, la distribution et la commercialisation d’hydrocarbures.
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Aussi à lire :
Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste
Textes choisis
portant sur différents aspects de la problématique :aspects biophysiques, technologiques, sanitaires,
politiques, économiques, légaux et sociaux
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La Francophonie, de Charles de Gaulle à Paul Desmarais
Dans L'Encyclopédie de la Francophonie
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« Une population dont le territoire est planifié par d'autres,
aménagé par d'autres, géré par d'autres, exproprié par d'autres,
dans un but et une perspective établis par d'autres
et au profit des autres, est réduit à l'insignifiance. »
René LÉVESQUE, ancien Premier Ministre du Québec
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Parlant de contrôle de l'information, il faut voir
ce document remarquable :
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ce document remarquable :
Claude Boulay, ing.
Le récit de longues années de blocage
de toute critique articulée
par le quotidien La Presse de l'empire Desmarais.
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LE DEVOIR - 1910-2010
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DEMAIN – Hymne au Québec
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« Ce qui nous laisse petits, c'est la peur de devenir grands »
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« Quand on considère cependant ce que nous pourrions être
avec un peu de fierté et de courage,
il est triste de voir un peuple se contenter d’un destin médiocre
et s’avachir dans la mollesse, l’indifférence et la dépendance.
Remarquez, encore faut-il qu’il se sente comme peuple :
s’il se voit comme un appendice régional du peuple canadien,
la question ne se pose même pas. »
avec un peu de fierté et de courage,
il est triste de voir un peuple se contenter d’un destin médiocre
et s’avachir dans la mollesse, l’indifférence et la dépendance.
Remarquez, encore faut-il qu’il se sente comme peuple :
s’il se voit comme un appendice régional du peuple canadien,
la question ne se pose même pas. »
Joseph FACAL, http://www.josephfacal.org/la-longue-marche/#comments
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