Voici un texte que j'ai transmis au quotidien Le Devoir de Montréal récemment afin de révéler au public une distribution des subventions qui devrait être connue de tous.
On n'a toujours pas osé le publier...
Comme le « Sommet sur l'éducation » est en cours, il importe de savoir qu'un grave déséquilibre doit être corrigé.
* * * * * *
Le 10 décembre 2012
LE
DEVOIR
Page « IDÉES »
Montréal
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UNIVERSITÉS : DES SUBVENTIONS DÉSÉQUILIBRÉES
« Les recteurs crient à
l’impossible » [1] ! Mais, ont-ils examiné
attentivement la distribution des subventions aux universités ? Se sont-ils
vraiment interrogés sur les incroyables, sinon scandaleuses disparités qui
existent depuis longtemps entre les institutions de langue française de la
majorité et celles de la minorité anglophone d’origine britannique ?
Il semble bien qu’ils n’ont jamais
osé s’élever contre le fait que la minorité de langue anglaise née au Québec,
qui représente environ 7% de la
population [*], récolte, bon an mal an, environ 25% des subventions générales de fonctionnement fournies par notre
gouvernement à Québec, c’est-à-dire plus
de 3 fois ce que reçoivent les institutions de la majorité francophone par
personne.
Il suffit en effet de consulter les
données publiées du Ministère de
l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie
sur l’internet [2]
pour avoir tous les détails des subventions. Pour l’année 2010-2011, ces
renseignements sont résumés dans le tableau ci-dessous.
Cliquer sur le tableau pour l'agrandir.
Selon le pourcentage d’environ 7% de la minorité anglaise historique (*), ses universités auraient donc dû recevoir 144 166 milliers de dollars au lieu de 567 345 milliers de dollars en 2010-1011. En supposant une généreuse part de 10%, elles auraient tout de même obtenu 240,276 millions. Dans ce dernier cas, nos universités de langue française se seraient partagé un ajustement de plus de 327 millions de dollars, des ressources qui manquent terriblement à celles-ci dans le moment.
Par conséquent, si la répartition des subventions générales aux universités était faite en toute équité, les recteurs et doyens de nos universités de langue française n’auraient probablement pas fait étalage de leur désarroi dans les journaux récents à la suite des coupures de 127 millions annoncées par le gouvernement pour réussir à équilibrer le budget de 2013.
En effet, malgré les coupures, ils disposeraient probablement de plusieurs dizaines de millions de dollars en plus si la répartition des subventions était faite avec justice.
On est malheureusement forcé de convenir que la répartition actuelle sert très largement à l’anglicisation des immigrés, et du Québec en général. Il faut que ça cesse, en toute équité, afin que le Québec rayonne en français dans le monde tout en accordant un traitement privilégié à sa minorité anglaise.
Par conséquent, si la répartition des subventions générales aux universités était faite en toute équité, les recteurs et doyens de nos universités de langue française n’auraient probablement pas fait étalage de leur désarroi dans les journaux récents à la suite des coupures de 127 millions annoncées par le gouvernement pour réussir à équilibrer le budget de 2013.
En effet, malgré les coupures, ils disposeraient probablement de plusieurs dizaines de millions de dollars en plus si la répartition des subventions était faite avec justice.
On est malheureusement forcé de convenir que la répartition actuelle sert très largement à l’anglicisation des immigrés, et du Québec en général. Il faut que ça cesse, en toute équité, afin que le Québec rayonne en français dans le monde tout en accordant un traitement privilégié à sa minorité anglaise.
Jean-Luc
Dion
Professeur
et ingénieur retraité
Trois-Rivières
(*)
»» Or, à partir du
moment où le Québec se définit comme étant français, par opposition à un Canada
de plus en plus anglais, et qu'il reconnaît des droits à la minorité anglophone
« historique », selon la conception ayant mené à l'élaboration de la Charte de
la langue française en 1977, il devient primordial de définir ce qui constitue
une minorité « historique ».
S’agit-il, par
exemple, du nombre de locuteurs dont la langue minoritaire constitue la
première langue parlée, soit, au Québec, près de 13 % de la population?
S'agit-il plutôt, toujours au Québec, des locuteurs qui utilisent l'anglais
comme langue d’usage (langue parlée à la maison), c’est-à-dire 11 % des
citoyens? Doit-on plutôt considérer le total des anglophones de langue
maternelle, soit près de 8 %? Ceux qui sont de langue maternelle anglaise, mais
qui sont nés au Canada, soit 7 % de la population? Les locuteurs de langue maternelle
anglaise nés au Québec, soit moins de 6
% de la population? Ou les locuteurs d’origine ethnique britannique,
descendants des conquérants de la Nouvelle-France, formant possiblement moins
de 3 % de la population?
Dans « Apartheid Universitaire »,
Louis Préfontaine, Osmora 2012.
*
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COMPLÉMENT
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COMPLÉMENT
Devant l'ampleur des coupures que le gouvernement du Québec veut imposer aux universités, il est particulièrement intéressant d'examiner les données officielles sur la distribution des étudiants dans les diverses universités.
Dans le tableau suivant dont la source est précisée plus bas, les colonnes de gauche en bleu donnent la répartition des étudiants en nombre et en proportion entre les universités.
Les colonnes de droite en vert montrent la distribution qui devrait être normale selon deux hypothèses de proportion d'anglophones natifs du Québec ou minorité «historique».
Cliquer sur le tableau pour l'agrandir.
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L'énorme défi du gouvernement québécois est d'établir une politique de financement des universités qui soit juste et conforme à la proportion de francophones au Québec qui est de l'ordre de 90 à 92%.
Il serait évidemment suicidaire pour l'avenir du Québec de maintenir les proportions actuelles.
Nos dirigeants auront-ils le courage de réaliser un virage ferme dans ce domaine vital?...
Il serait évidemment suicidaire pour l'avenir du Québec de maintenir les proportions actuelles.
Nos dirigeants auront-ils le courage de réaliser un virage ferme dans ce domaine vital?...
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« Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. »
« Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à votre mal et aveugles à votre bien! Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres! Vous vivez de telle sorte que rien n'est plus à vous. »
« Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à votre mal et aveugles à votre bien! Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres! Vous vivez de telle sorte que rien n'est plus à vous. »
Étienne de La Boétie
« Celui qui porte le joug sans se révolter mérite de porter le joug. »
Proverbe roumain
Source : http://www3.sympatico.ca/j13fortin/id15.htm
-o-o-o-o-o-o-o-
En résumé, la suggestion que j'ai faite au ministre Jolin-Barrette en fin 2020 :
- Appliquer la Charte de la Langue française comme elle doit
l'être et que l'État québécois communique exclusivement en français avec TOUS
les citoyens, TOUS les organismes et TOUTES les entreprises du Québec dans TOUS
les domaines. Cela implique que TOUS les formulaires soient rédigés en
français, conformément au fait que le français est la seule langue officielle
du Québec.
- Dorénavant, par un souci de justice et de réciprocité entre nos deux nations, le Québec financera les institutions d'enseignement de la minorité de langue anglaise dont les arrière-grands-parents étaient anglophones ou issus de pays anglophones dans la même proportion moyenne que le Canada anglais (excluant le Nouveau-Brunswick) financera les institutions d'enseignement de la minorité de langue française dont les arrière-grands-parents étaient francophones ou issus de pays francophones.
Il s'agit en somme que le Québec SOIT aussi francophone que
l'Alberta est anglophone... Une question de vie ou de mort culturelle... Toutes
les statistiques requises existent pour réaliser ces propositions.
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