IL NE FAUT PAS CÉDER À CETTE ILLUSION
Si j’étais un Canadien de langue anglaise vivant hors du Québec, je voterais probablement pour le NPD à l'élection du 2 mai 2011 à cause de ses politiques économiques et sociales. Toutefois, comme Québécois de langue française solidement enraciné ici et militant pour un Québec ouvert sur le monde, cela m’est impossible. Simplement du fait que je me souviens des nombreuses prises de position de ce parti à l’encontre des intérêts du Québec et des Québécois qu’il importe de rappeler.
Devant certains résultats de sondages récents plus ou moins fiables, il faut constater que la gentillesse de M. Layton peut faire oublier plusieurs gestes lourds de conséquences pour notre avenir, du moins pour quiconque connait l’histoire et croit à l’essor dans le monde d’un Québec maitre chez lui. Voici quelques extraits des rappels formulés récemment par l’analyste Jean-François Lisée, auteur de deux fameux livres sur l’histoire des vingt dernières années…
C’est le procureur général néo-démocrate de Saskatchewan, Roy Romanow, qui fit équipe avec Jean Chrétien pour isoler le Québec lors de la fameuse « nuit des longs couteaux », il y a bientôt 30 ans. Ensuite, les députés néo-démocrates en chambre adoptèrent sans broncher la constitution de 1982 qui allait isoler le Québec et réduire les pouvoirs de notre Assemblée nationale. Depuis ce coup de force unitariste, nous nous laissons imposer cette constitution non démocratique que nous n’avons pas rédigée ni votée.
Au cours de la tentative manquée de réparation qui suivit en 1992, le premier ministre néo-démocrate ontarien, Bob Rae, s’était directement opposé à ce que le Québec obtienne une quelconque autonomie sur la culture ou que soit réduite l’ingérence fédérale dans les affaires québécoise. Chargé de la rédaction de certains éléments clés, c’est lui qui demandait à ce qu’on exclue des discussions le ministre québécois Gil Rémillard, qu’il jugeait trop revendicatif. Il préférait n’avoir affaire qu’au membre le plus mou de la délégation québécoise, Robert Bourassa.
En 1998-1999, Row Romanow était devenu premier ministre de Saskatchewan et, à ce titre, il présidait la conférence des premiers ministres provinciaux. Les provinces anglophones avaient convaincu Lucien Bouchard de faire front commun avec elles contre les tentatives d’intrusion fédérales dans les programmes sociaux, dont la santé. Elles avaient même accepté d’insérer dans leur position conjointe le droit du Québec de se retirer des futurs programmes fédéraux avec compensation. Or c’est le néo-démocrate Romanow qui se fit le promoteur des positions de Jean Chrétien et de Stéphane Dion auprès des autres premiers ministres, jusqu’à faire en sorte que toutes les provinces renient leur position initiale, isolant le Québec. Elles acceptaient plutôt de signer un document qui donnait spécifiquement le droit à Ottawa de s’ingérer dans les affaires du Québec et reconnaissaient, pour la première fois de l’histoire, le pouvoir fédéral de dépenser.
Tout récemment, Jack Layton n’a pas accepté que les salariés québécois qui sont fonctionnaires fédéraux, soient protégés par notre Charte de la langue française. Jack défend les prérogatives fédérales. Peu importe la nation québécoise, mais il dit nous ‘aimer’…
Je me souviens aussi du libéral Thomas Mulcair devenu député NPD qui, après avoir mené campagne pour le NON aux côtés de Jean Chrétien, de Jean Charest et autres Sheila Copps, et appuyé l'odieuse « loi sur la clarté » des libéraux, a entretenu de façon vicieuse pendant plus de 10 ans le mensonge sur une soi-disant conspiration nationale du camp du OUI visant à faire annuler des bulletins de votes des partisans du NON…
Les néo-démocrates de Layton ont récemment appuyé l'intention du gouvernement Harper de financer la construction de lignes de transmission électriques sous-marines à Terre-Neuve afin d'exporter l'électricité terreneuvienne aux États-Unis, ce qui nous ferait compétition malhonnête du fait que le fédéral n'a JAMAIS aidé au financement de notre développement hydro-électrique.
Nous devons être solidaires plus que jamais, et ne pas céder aux boniments qui ne visent qu’à maintenir le gouvernement Harper au pouvoir en divisant le vote au Québec. Votons le 2 mai, et massivement pour le Bloc. Cela s’impose encore et toujours jusqu'à ce que nous ayons le courage de faire l'indépendance du Québec.
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« (…) Voici le premier impératif : gardons-nous bien de suivre, à la manière des moutons,
le troupeau de ceux qui précèdent en allant non pas vers où il faut aller,
mais simplement où vont les autres.
Car rien n’entraîne à de plus grands malheurs que de se conformer à la rumeur publique,
en estimant que les meilleurs choix sont ceux du plus grand nombre,
de se laisser conduire par la multiplicité des exemples –
cela parce que nous vivons non d’après la raison mais dans un esprit d’imitation. »
le troupeau de ceux qui précèdent en allant non pas vers où il faut aller,
mais simplement où vont les autres.
Car rien n’entraîne à de plus grands malheurs que de se conformer à la rumeur publique,
en estimant que les meilleurs choix sont ceux du plus grand nombre,
de se laisser conduire par la multiplicité des exemples –
cela parce que nous vivons non d’après la raison mais dans un esprit d’imitation. »
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LE DEVOIR - 1910-2010
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DEMAIN – Hymne au Québec
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« Ce qui nous laisse petits,
c'est la peur de devenir grands »
c'est la peur de devenir grands »
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