Traduction :
« Put his name on the map, not a métro station »
Editorial - The Gazette (Montréal)« Lionel Groulx (1868-1967) was a nationalist priest whose writings included views that were overtly racist. Many in Montreal have long decried the naming of a métro station after him ; others have vehemently defended his claim to fame, despite his flaws ».
jeudi 6 mars 2008
-- Lionel Groulx était un prêtre nationaliste dont les écrits contenaient des propos ouvertement racistes. Plusieurs Montréalais ont dénoncé le fait qu'on donne son nom à une station de métro; d'autres ont vigoureusement défendu sont droit à la célébrité, malgré ses fautes ».Un peu plus loin, le coup de matraque précède des propos altruistes :
Traduction :« We certainly deplore Groulx’s racism, but if we named streets after perfect people we’d have only numbered streets. Revising place names with every twist of popularity, or every reconsideration of ancient folly, would greatly cheapen the act of naming.»
-- Nous déplorons certainement le racisme de Groulx, mais si nous donnions aux rues seulement le nom de personnes parfaites, on n'aurait que des rues à numéro. Changer les noms de lieux selon les caprices du moment ou d'anciennes erreurs dévaluerait l'action de nommer.
Décidément, on ne connait pas le sens des mots à The Gazette...
D'après http://www.toupie.org/Dictionnaire/Racisme.htm : « Le racisme est un système de théories et de croyances individuelles ou collectives selon lesquelles il existe des "races" dans l'espèce humaine et une hiérarchie entre elles. Les individus sont réduits à un ensemble de critères identitaires considérés comme spécifiques et sur lesquels il est porté des jugements de valeur : inférieurs, nuisibles...»
Une chose est apparemment certaine, l'éditorialiste anonyme de The Gazette n'a jamais lu une ligne de l'historien Lionel Groulx et le connait encore moins...On lit aussi dans http://sites.estvideo.net/college.mundo/98/VOCAB.HTM : « Racisme: terme crée à l'époque de l'exploitation politique de la notion de race (1902). "Théorie sur la hiérarchie des races". Couramment "hostilité envers un groupe racial", »
Pour éviter de parler à travers son chapeau, il pourrait lire, par exemple, le récit de première main de Juliette Lalonde-Rémillard, « Lionel Groulx - L'homme que j'ai connu » dont on peut lire quelques extraits ici.
« Ce nationalisme de Groulx a toujours été dénué de toute violence et ne portait que sur la dignité, les valeurs morales et la fierté d’un peuple qui a été si souvent brimé dans ses aspirations, sa culture et sa langue dans le passé.» (...)« Il prônait une dignité et une solidarité qui n’étaient rien de plus que ce que les Juifs et les anglophones du Québec faisaient pour eux-mêmes. »
Au cours de sa présentation devant la Commission des États généraux sur la situation et l’avenir de la langue française en
2000, monsieur Yves Michaud, ancien député et Délégué général du Québec
en France, rappelait une déclaration du chanoine Groulx touchant le
peuple juif qui sont tout à fait élogieuses! La voici :
«« Mes propres concitoyens devraient suivre l'exemple de ce que le chanoine Groulx disait à propos du peuple juif. Le chanoine Groulx disait et nous invitait, et je le cite, "à posséder, comme les Juifs, leur âpre volonté de survivance, leur invincible esprit de solidarité, leur impérissable armature morale". Et l'historien donnait alors l'exemple du peuple juif comme modèle à suivre pour que les Québécois affirment leur propre identité nationale et assument, et assument pleinement, l'héritage de leur histoire, ajoutant que l'anti-sémitisme était "une attitude anti-chrétienne et que les Chrétiens sont, en un sens, spirituellement des Sémites". Fin de la citation.»»
Quelqu'un a même placé dans « Wikipédia » un lien vers « racisme canadien-français ».
Il faut le faire quand on sait fort bien que lesdits Canadiens-Français souffrent plutôt d'un complexe d'infériorité...
Quant aux exemples de « racisme », c'est-à-dire combat pour la supériorité d'une « race », il faut chercher ailleurs.
Ainsi, 2009 marque le 160e anniversaire d'un évènement historique terrible qui est passé sous silence cette année.
L’année de la Terreur - 1849
Voir aussi :Il y aura 150 ans ce week-end que le parlement du Canada uni à Montréal fut mis à feu, entraînant son déménagement à Toronto.Jean Chartier - Le Devoir - mercredi 21 avril 1999
« (...) Le commerçant Perry était le capitaine d’une brigade de pompiers volontaires et il explique que si un pompier était intervenu trop tôt pour éteindre le feu, il aurait été pris à partie.
Il raconte qu’avec le notaire John Isaacson, il dirigea l’attaque contre la porte du parlement avec un bélier de 35 pieds. Puis, il fonça avec une hache à l’encontre du sergent d’armes Chisholm et bouscula le député Sandfield Macdonald, qu’il jeta par terre avant de frapper l’horloge de l’Assemblée avec sa hache, atteignant les becs de gaz tout près.Alfred Perry écrit : « A mon deuxième coup, j’ai frappé le chandelier et des jets de gaz fuirent. Les tubes de gaz étaient de composition fragile. Une fois les brûleurs déplacés, le gaz continua à brûler et le feu se répandit au plafond. »A côté de lui, un émeutier décrocha le portrait de Papineau et le piétina tandis qu’un Ecossais sauva le portrait de la reine Victoria en le sortant du parlement.(...) »
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160e anniversaire de l’incendie du parlement à Montréal incité par la Montreal Gazette
« (...) Hier, l’éditeur en chef de la Montreal Gazette, Andrew Phillips a déclaré qu’il trouve ridicule qu’on ramène cette ancienne histoire, vieille de 160 ans. Pourtant, ce quotidien considérait la reconstitution de la défaite des Plaines d’Abraham, il y a 250 ans, comme un signe de maturité. M. Phillips tente de minimiser le rôle joué par The GazetteThe Gazette a publié une édition spéciale appelant à la rébellion ("Rebellion is the law of the Land"), où elle évoquait la suprématie de la race anglo-saxonne ("Anglo-Saxons ! you must live for the future. Your blood and race will now be supreme, if true to yourselves. "). Ce quotidien anglophone, si prompt à déterrer des déclarations hors de leur contexte pour accuser les souverainistes de xénophobie, a toujours refusé de reconnaître ses torts dans ce triste épisode de notre histoire.(...) » dans ces événements en invoquant l’intervention de plusieurs autres journaux. En fait, des 5 autres journaux anglophones, 4 (Courier, Herald, Transcript, Witness, Punch) s’opposaient à Louis-Hippolyte La Fontaine et un seul (le "Montreal Pilot", saccagé le même 25 avril) l’appuyait avec les journaux francophones. »LIRE L'ARTICLE : CLIC
1 commentaire:
Le savoir libère.
Alors, Pour bien maintenir un peuple dans la servitude,
ne lui enseigne pas son histoire.
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