Les opinions sont très diverses sur ce qui s'est passé au Québec le 2 mai dernier...
Une hypothèse assez juste : la tentative d'évasion ! Il faut lire l'analyse de J.F. Lisée :
« Ils se sont évadés. Les électeurs québécois ont massivement tourné le dos au Bloc — puisqu’ils y étaient en plus grand nombre — tourné le dos aussi au Parti libéral et au Parti conservateur pour suivre la piste orange.
Évadés, oui, mais de quoi ? De la prison, justement. De la prison du statu quo.»
(...)
« Mais le fait reste. Même si 83% des Québécois ont voté contre les conservateurs, ce lundi, Harper sera encore au gouvernement. Majoritaire. Qui l’a élu ? Le Québec ? Non. C’est le Canada.
« Bien que plus de 80% de la population québécoise ait voté contre le Parti conservateur, cela ne l'empêchera pas de nous imposer d'autres missions guerrières (et les budgets militaires à l'avenant), des compressions massives dans la fonction publique et dans les transferts aux provinces, et une série de législations contraires aux valeurs chéries par les Québécoises et les Québécois. (...) » (source)L’électeur Québécois a pris l’air. Beaucoup d’air. Il s’est évadé de la routine, de l’habitude. Mais il est toujours prisonnier du Canada.»
Source : clic.
Pour sa part, Benoît Roy, président du Rassemblement pour un pays souverain, écrit :
« Gardons le cap. Ne baissons pas les bras.
Regroupons nos forces, cessons de douter de nous-mêmes et de croire n’importe qui de sympathique avec un beau sourire et de belles paroles pour nous convaincre de demeurer dans le Canada.
Ayons confiance en nous et réalisons l'indépendance du Québec.»
TROISIÈME VOIE...
Dans Le Devoir du 4 mai 2011, le philosophe Michel Seymour se demande :
« Même si on a l'intime conviction que l'État fédéral est incapable de se réformer, il faut s'ajuster à la démarche de la majorité des Québécois. En appuyant le NPD, les Québécois disent qu'ils veulent à nouveau chercher un arrangement à l'intérieur du Canada.»et esquisse d'une voie :
(...)
« Une offre de réforme constitutionnelle impliquant notamment la reconnaissance formelle du peuple québécois, un statut particulier pour la "province de Québec", un régime de fédéralisme asymétrique, une pleine maîtrise d'oeuvre en matière de langue, de culture, d'immigration et de télécommunications, et un droit de retrait avec pleine compensation financière, constitue une demande moralement irréprochable.» (Source : clic)Pour donner suite à sa demande, on peut certainement fournir quelques indications plus précises sur les prérogatives essentielles du Québec qui lui permettraient de former une véritable confédération avec le Royaume du Canada. En voici quelques-unes à la base :
-- La perception des impôts et des taxes de toutes sortes.-- Le commerce, le développement économique et le soutien aux entreprises.-- Les ressources naturelles en général : eau, mines, forêts, etc.
-- Les frontières du Québec dans ses limites de 200 milles.
-- La citoyenneté et l'immigration.-- Les activités bancaires et services financiers.-- La santé et les services sociaux.-- La sécurité sociale et l'assurance chômage; prestations et services.-- L'éducation à tous les niveaux.-- L'agriculture, l'alimentation et l'inspection des aliments.-- La protection des consommateurs.-- La justice et les droits de la personne.-- La sécurité publique et la police en général.-- Le transport interne et international.-- La gestion des lacs et cours d'eau.-- La navigation interne et sur nos côtes; le pilotage.-- Licences et permis en tous genres.-- Les arts et la culture.-- La radio, la télévision, le cinéma et les communications en général.-- Les loisirs et les sports.-- Les relations avec les autochtones.-- La protection de l'environnement.-- Les lieux historiques, les musées et les parcs naturels publics de toutes sortes.-- Les réserves fauniques.-- Le logement.
D'ici le règlement de la question fondamentale, le gouvernement du Québec assumera provisoirement sa part des autres services offerts par le gouvernement du Canada, en proportion de sa population. Par exemple : douanes, postes, défense du territoire, etc.
Là-dessus, le Pr Michel Seymour déclare :
À défaut de quoi, c'est évidemment la déclaration unilatérale d'indépendance, comme l'a fait la Norvège vis-à-vis la Suède en juin 1905.« Si le Canada dit non à cette réforme, la souveraineté assortie d'une offre de maintien de l'union économique dans une union confédérale constitue une autre option moralement irréprochable.» (Michel Seymour)
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