Compte rendu d'un livre qui traite d'une question de fond en éducation :
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Normand Baillargeon. Contre la réforme
Joëlle Quérin
08-12-2009
Normand Baillargeon
Contre la réforme. La dérive idéologique du système d’éducation québécois, Montréal, les Presses de l’Université de Montréal, 2009, 174 pages.
Pour la plupart des Québécois, l’école a pour principale fonction de transmettre aux enfants des connaissances. L’histoire sert à les informer sur des événements qui se sont déroulés dans le passé. Les mathématiques leur permettent de connaître les lois des nombres. La biologie les renseigne sur le vivant. La chimie leur apprend les secrets de la matière.
Imaginons toutefois que vous croyez que la connaissance n’est qu’une construction du sujet pensant, qui ne se rapporte aucunement au « réel ». Qu’en fait, le « réel » n’existe pas vraiment, ou du moins, on ne peut pas prouver qu’il existe. Que la vérité n’existe pas non plus, et qu’en conséquence, nos connaissances peuvent être jugées viables ou non, mais jamais vraies. Que chaque individu produit à sa manière un savoir qui lui est propre, incomparable à celui des autres, et donc non transmissible d’une personne à l’autre. Imaginez que vos pensez tout ça. Quelle conception aurez-vous de l’école ?
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Un texte qui pose bien le problème du dérapage multiculturaliste...:
Lire la suite : clic.Reconstruction multiculturelle de l’identité québécoise : les censures à leverMathieu Bock-Côté
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La première censure à lever est celle qui est posée sur la question de l’immigration, ce qui n’ira pas sans risque, ce qui ne se fera pas sans courage. Depuis les propos de Jacques Parizeau sur le rôle du vote ethnique dans la défaite référendaire de 1995, l’immigration est un tabou au Québec et nul ne peut contester la propagande officielle qui l’entoure sans risquer les pires épithètes. Pour avoir seulement contesté la hausse des quotas d’immigration, sans même plaider pour leur réduction, Mario Dumont au printemps 2008, a subi les foudres de la caste médiatique qui l’a accusé sans gêne de racisme et de xénophobie, de pratiquer une politique assimilable à celle de l’extrême-droite...
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La deuxième censure est celle posée par le multiculturalisme qui, au Québec comme ailleurs, entraîne les peuples à se laisser culpabiliser, à se reconnaître dans une image dégradée de leur histoire, de leur passé, ce qui les convainc conséquemment de renoncer à leur héritage historique propre pour plutôt se fondre dans la nouvelle civilisation multiculturelle. La méthode est simple : la criminalisation de l’expérience historique de nos sociétés, jugées coupables de racisme, de sexisme et d’homophobie justifie leur déconstruction administrative et leur reconstruction intégrale selon les préceptes de l’égalitarisme identitaire.
DOSSIER SUR LA QUESTION : CLIC
L'éducateur Nestor Turcotte a pour sa part des propositions-chocs de redressement que je trouve intéressantes, même si elles semblent inapplicables dans l'état actuel (déliquescent...) des choses :
Lire l'article : clic.« Les Québécois parlent « joual ». Ils pensent « joual ». Ils écrivent « joual ». Bref, le « joual » les caractérise du primaire à l’université. Le « joual » les singularise à la maison, à l’école, au travail, dans leurs loisirs. Le « joual » galope toujours au Québec, entretenu par une télévision bâtarde où abondent les onomatopées, les phrases syncopées, les mauvaises intonations, les mots entrecoupés de sacres et de blasphèmes. Les Québécois aiment parler « joual ». Ils le pratiquent par osmose. Entre « jouaux », ils arrivent à se reconnaître dans l’écurie. (...) »
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« Il n’y a pas cinquante-six façons d’apprendre une langue. On apprend une langue - la langue française en occurrence - en prenant des dictées, en apprenant Lafontaine par cœur, en lisant les maîtres, en apprenant et en écrivant les règles de cette langue. Urgence donc de procéder à la rédaction, par des maîtres chevronnés, d’une grammaire universelle pour le primaire et d’une autre, plus complète, pour le niveau secondaire. Apprentissage par cœur des règles de cette grammaire. Retour à l’apprentissage systématique et journalier de mots de vocabulaire et remise à l’honneur de la dictée quotidienne, plus un temps obligatoire consacré à la lecture d’auteurs québécois et français. Examen ministériel et éliminatoire à la fin du cours primaire et secondaire. Aucun élève ne sera autorisé à passer du primaire au secondaire, du secondaire au Cégep et du Cégep à l’université sans avoir subi avec succès cet examen éliminatoire. Bref, un filet, aux mailles serrées, qui empêchera les ignorants de propulser leur incompétence à un niveau qu’ils ne devraient jamais atteindre.»
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En terminant :« ...être (Québécois) ce n’est pas seulement adopter des principes d’égalité et de justice sociale, mais c’est aussi des manières de vivre, de penser, de sentir et d’aimer particulières. C’est aussi une histoire qui, si elle trouve dans la « Révolution (tranquille » de 1960) une date charnière, n’en commence pas moins bien avant, jusque chez les Romains et les Gaulois. C’est surtout habiter un territoire, où ces manières particulières de vivre, de penser, de sentir et d’aimer pourront s’épanouir en toute liberté sous un paysage qui prolonge et reflète ces sentiments. C’est, enfin, un « espace public », qui tout en véhiculant une part d’abstraction nécessaire, suggère lui aussi des fondements plus charnels à l’identité commune. »
Retouché de clic.
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DEMAIN – Hymne au Québec
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