Sur les mythes entretenu au Canada (anglais) par des gens supposés sérieux.
Un article éloquent de l'historien Guy Frégault.
Le mythe de M. le chanoine Groulx
Le pays de Québec devient décidément un objet de curiosité, sinon de vertueux scandale, pour les provinces anglaises du Canada. (1944)
Guy Frégault
L’Action nationale
www.action-nationale.qc.ca
1944
Source: Guy FRÉGAULT, « Le mythe de M. le chanoine Groulx », dans l'Action nationale, Vol. XXIV, No. 3 (novembre 1944) 163-173.
Reproduit dans : http://www.vigile.net/Le-mythe-de-M-le-chanoine-Groulx
Extrait :
[...] Tel serait, réduit à sa plus simple expression, le mythe que M. le chanoine Groulx a répandu. C’est fantastique. Il y aurait de quoi rire éperdument, rire à se rouler par terre, si cela ne traduisait très fidèlement la manière dont on s’imagine, chez les Anglo-Canadiens, que M. Groulx enseigne l’histoire du Canada. M. Groulx a eu beau écrire plus de vingt ouvrages pour s’expliquer et pour expliquer, surtout, notre histoire, on n’en déforme pas moins sa pensée de la façon le plus atroce, on n’en réduit pas moins son enseignement à un petit paquet de misérables âneries.
Pour ma part, j’ai suivi, durant deux ans, les cours de M. le chanoine Groulx à l’Université de Montréal. Je ne rapporte rien par ouï-dire. Je ne m’en tiens pas aux témoignages de « mes amis ». J’y étais. J’affirme que M. Fraser a faussé la pensée du maître. Je consens à croire que telle n’a pas été son intention. Mais le fait est là ; il est malheureux.
[...]
Alors, à quoi rime ce « Groulx myth » ? M. Groulx expose simplement les faits, preuves en mains. Il ne prête pas ses conclusions à de distingués inconnus. Il indique ses sources. Il est franc. Tout le monde peut vérifier ses citations. C’est ainsi qu’on écrit l’histoire. Notre historien n’est pas seulement, ainsi que l’insinue M. Fraser, un orateur entraînant. Il est surtout un « scholar » consciencieux. Sa méthode est rigoureuse et savante ; son exposition, claire, ordonnée, précise, conforme aux faits. (...)
À ce sujet, on peut lire la recension que j'ai faite du livre de Juliette Lalonde-Rémillard (un clic sur le titre) :
par Juliette Lalonde-Rémillard
Juliette Lalonde-Rémillard assume, de 1937 à 1967, le rôle de secrétaire et collaboratrice de son oncle Lionel Groulx. Elle est aussi à la fois secrétaire de l’institut d’histoire de l’Amérique française et de la revue du même nom, dès 1947, et de la Fondation Lionel-Groulx, en 1956. En 1978, elle met sur pied et dirige le Centre de recherche Lionel-Groulx jusqu’à sa retraite en 1989.
Extrait :
--- J’aborde une courte partie de cette conférence avec le sentiment que je ne puis passer sous silence cette campagne de salissage qui sévit depuis quelques mois envers Lionel Groulx, campagne commencée par Esther Delisle, pour ne nommer que celle-là. Je suis à la fois bien et mal placée pour défendre l’oncle et le patron! On croirait difficilement en mon impartialité. Aussi je crois opportun d’apporter trois témoignages de gens qui ont connu le chanoine intimement. [...]
Quant à y être, pourquoi pas un texte bien documenté de John Metcalfe sur le célèbre Dollard des Ormeaux que des émules d'Esther Delisle ont aussi trainé dans la boue : clic.
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