Une question d'éducation...
LES GRANDS LABOURS
Les grands labours dorment sous la gelée(*) de l'indifférence et de la démission. Et cette gelée est péril mortel pour le Québec. Le temps est venu de réchauffer la terre par notre labeur pour que fondent les obstacles. Le temps est venu d'entreprendre ces grands travaux d'appropriation de notre territoire et de notre avenir. (*) Félix Leclerc
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mercredi 21 juin 2023
mercredi 3 mai 2023
SAPINS DE NOËL ET TERRES AGRICOLES
Décembre 2020
Merci, Louis, pour ce bon texte de Jean-François Nadeau, un des tout derniers
bons chroniqueurs du Devoir...
Une
chose qui me frappe dans l'article :
« Du sapin cependant, la mémoire retient surtout son usage festif, associé
aux célébrations de Noël.
Au Québec, plus de 8000 hectares de terres
agricoles sont utilisés désormais pour produire des sapins de Noël.
Dans ces régions limitrophes des États-Unis que sont les Cantons-de-l’Est et Chaudière-Appalaches,
plusieurs champs de culture ont été rachetés, au fil des années, par de gros
producteurs de sapins.»
Un
hectare est une surface de 100 m par 100 m ! Imaginez 8000 hectares...
pas pour cultiver des fruits et des légumes essentiels à la vie, sur de précieux territoires
agricoles au sud du Québec, pour ne pas avoir à les importer de l'étranger au
profit de tous, mais pour faire de la monoculture de sapins, un produit non
essentiel que nos voisins viennent cultiver ici pour ne pas sacrifier leur
territoire agricole !
La façade des trois phases de Place Belvédère fait 150 m, et le
carré fait 2,25 hectares. Combien de tonnes de patates, de carottes et de
navets pensez-vous qu'on pourrait cultiver sur une telle surface, à l'année
longue dans une serre, sans utiliser de glyphosate, un herbicide hautement
toxique imposé par la multinationale Monsanto-Bayer ?
Comme mon grand-père Arthur Dion (1882-1958) me l'avait raconté, quand il était
petit dans notre ville natale de St-Raymond, les Anglais, qui avaient construit
dès 1860-70 un chemin de fer de Québec à St-Raymond afin d'acheminer vers
l'Angleterre les magnifiques pins de la vallée de la rivières Ste-Anne, avaient
pratiquement fini de les raser. Aujourd'hui, on les compte sur les doigts de la
main...
N'est-ce pas là une bonne illustration de notre état de servitude comme «
french canadians » qui, à deux reprises se sont dit NON à l'existence comme nation dans le monde (clic) ?
C'est sans parler de nos immenses ressources minières qui font la fortune des
étrangers (voir L'ARNAQUE DU MILLÉNAIRE clic), surtout
'Américains', depuis toujours. Or, nos gouvernements successifs de valets n'ont
cessé de leur fournir de généreuses subventions et crédits d'impôts pour
construire des routes et autres moyens pour leur faciliter le pillage de ces
ressources exportées à l'étranger chaque année, sans payer le centième de leur
valeur... Et sans aucune transformation dans des usines métallurgiques
québécoises : nous pourrions être des champions dans le monde, si
l'intelligence était au pouvoir !
Et
c'est plus que jamais le cas avec le nouveau 'plan Nord' (clic) de notre gouvernement
actuel; le plan idéal des porteurs d'eau qui fait suite à celui de John James
Charest, l'envoyé d'Ottawa en 1998 !
Nous
apprenons aujourd'hui que de nombreuses rivières débordent et obligent de
nombreuses familles à évacuer leur maison inondée. Plusieurs maisons sont déjà
détruites. Or, une des causes principales de ces drames est le fait que des
centaines de milliers d'hectares de nos forêts sont données à des entreprises,
étrangères pour la plupart, qui les rasent en payant des redevances insignifiantes. En effet, quand il n'y
a plus d'arbres pour retenir l'eau, les rivières débordent; tout simplement...
On
comprendra alors pourquoi je suis celui que je suis, écœuré par notre
servitude.
vendredi 17 février 2023
RÉPUBLIQUES DE BANANES
RÉPUBLIQUES DE
BANANES
Pr Pierre-André
Julien, économiste
Institut de recherche sur
les PME
Université du Québec à Trois-Rivières
2011
Les économistes retiennent généralement trois caractéristiques des républiques de bananes. La première est l'énorme disparité entre les riches et les pauvres. La seconde est la corruption
généralisée.
La troisième est une exploitation éhontée
des richesses naturelles par
les entreprises étrangères et leurs valets locaux.
Dans le Québec d'aujourd'hui, le premier élément est peu présent. Même si l'on trouve des riches dont les gains équivalent à deux cents fois le salaire des ouvriers et que le revenu moyen des
familles stagne depuis trente ans.
Quant à la
corruption, on peut espérer
qu'elle se limite à l'industrie de la construction. Même si cette corruption continue à coûter très cher non seulement en coûts supplémentaires, mais aussi en accidents, comme on le voit avec des infrastructures qui s'effondrent trop souvent. Par contre, ce qu'on voit actuellement, avec le refus du gouvernement Charest de bonifier sérieusement les
redevances minières et gazières, ressemble fortement à ce qui se passe dans ces républiques de bananes. On sait que les minières et les gazières n'ont versé en 2010 que 280 millions au trésor québécois ou 0,028 % des revenus qu'elles ont retirés du sous-sol, soit 10 milliards $.
La dernière analyse
du Mouvement Desjardins prévoit que cette situation ne changera pas avec le Plan Nord, non seulement parce le gouvernement Charest refuse de «taxer» les compagnies sur l'extraction des ressources plutôt que sur les profits nets déclarés, comme le font à peu près tous les pays industrialisés,
mais parce qu'en retour il prévoit
dépenser 500 millions par année avant 2016 pour ouvrir des routes, des ports et des aéroports.
Par exemple, il a
promis à la Stornoway Diamond de Vancouver de prolonger la route 167 pour un coût de 287,6 millions $
pour qu'elle puisse atteindre
les gisements de diamant valant au moins cinq
milliards.
Mais c'est la même histoire avec Falconbridge, installée à l'extrême nord du Québec qui
exploite depuis près de vingt ans une très riche mine de nickel (Raglan), sans
avoir à peu près rien payé en
redevances, alors que ce
gisement lui rapporte plus de 1,3 milliard par année.
Et monsieur Charest vient de
signer le même accord avec la
minière Jilin Lien Nickel lors de son récent voyage en Chine. Il en est de même des deux firmes
pétrolières Junex et Petrolia qui tirent déjà des milliers de barils de pétrole sans payer aussi quoi que ce soit.
Le prétexte est que
ces entreprises sont soit en période d'exploration, soit font des gros investissements qui annulent leurs profits. Comme si ces entreprises travaillaient uniquement pour les beaux yeux de la « Belle
Province » (grrrrr...)
Quelques-uns
pourraient être heureux que le Québec se distingue encore
en étant la seule république de bananes du nord. Mais, il est probable que la
grande majorité souhaite que
nos richesses naturelles
servent plutôt à payer une partie de nos écoles et de nos hôpitaux
sans parler de la dette.
Pierre-André Julien
Bécancour
Institut
de recherche sur les PME
-o-o-o-o-o-o-
vendredi 27 janvier 2023
RÉORIENTATION DE BÛCHES FLOTTANTES PAR LES VAGUES
RÉORIENTATION DE BÛCHES FLOTTANTES PAR LES VAGUES
Jean-Luc Dion
Ingénieur
et professeur retraité
Département de Génie électrique et Génie informatique
Université du Québec à Trois-Rivières
Décembre
2019 – janvier 2023
1. Hypothèses
A.
Il est probable qu’en vertu de la loi de production minimale
d’entropie énoncée par Ilya Prigogine, Prix Nobel de Chimie 1977, les bûches
de bois orientées au hasard sur une surface d’eau où se propagent des vagues
parallèles, comme dans la figure 1 vont graduellement se réorienter
parallèlement aux vagues comme dans la figure 2, particulièrement vite si leur
longueur L est comparable à la moitié de la longueur d’onde des vagues λ.
On sait que l’entropie est une grandeur qui mesure le désordre dans un système
physique.
B.
De plus, dans le cas où l’amplitude des vagues est relativement faible, les
bûches devraient dériver lentement dans le sens des vagues à cause d’une
« pression de radiation » analogue à la pression de radiation
acoustique ou à la pression de radiation de la lumière. Toutefois, si la vague
est une grosse déferlante, on sait que les bûches seront momentanément
entraînées à la vitesse de la vague avant qu’elle s’écrase.
C.
Les bûches devraient aussi graduellement se rapprocher et former un
groupe compact qui dérivera dans le sens des vagues.
D.
Dans le cas où l’on produit des vagues stationnaires parallèles entre
deux grandes surfaces planes, les buches initialement orientées au hasard
doivent graduellement se regrouper dans le nœud des vagues et s’aligner
parallèlement à celles-ci (figure 3).
NOTE : Ces
hypothèses sont inspirées par mes travaux antérieurs sur la réorientation des
cristaux liquides par un champ ultrasonique ([1]).
2. La loi de production minimale d’entropie
La loi ou théorème de production
minimale d’entropie formulé par Ilya Prigogine peut s’énoncer comme suit [[2]]:
« Tout système physique évolue
naturellement d’une façon telle que le taux d’augmentation de son entropie soit
minimal. »
On sait que l’entropie est une mesure du désordre dans un
système physique. Par exemple, quand on chauffe de l’eau, son entropie augmente
avec l’agitation moléculaire.
D’autre part, si on fournit par exemple de l’énergie par un
faisceau laser à une petite sphère suspendue, on sait que sa température
s’élèvera de façon exponentielle pour atteindre finalement une certaine
température, supérieure à celle de la pièce. Or, d’après le théorème ou loi de
production minimale de Prigogine, le taux d’augmentation de son entropie sera
en tout temps minimal, pour finalement atteindre zéro à l’équilibre des
températures. La sphère sera alors dans un état dit de « non
équilibre », car si on coupe le faisceau l’équilibre sera rompu et sa
température reviendra à la valeur initiale. Il faut noter que tout être
vivant est dans un état de non équilibre selon Prigogine, car si on coupe
son alimentation en énergie il mourra… On devine que cette loi méconnue est
absolument fondamentale dans le fonctionnement de la Nature et s’applique à
tous les êtres vivants. Dans une des publications de Prigogine [[3]]
elle s’énonce comme suit où S est l’entropie, t le temps et Xi
une variable dont dépend le taux d’augmentation d’entropie dS/dt :
3. Les vagues
Une définition : « La surface de la mer présente
généralement une suite indéfinie d'ondulations parallèles presque identiques
qui se propagent de façon sensiblement uniforme vers le rivage. On appelle
houle cet ensemble d'ondulations ou de vagues. La houle est un mouvement
oscillatoire des couches superficielles de l'eau dû au frottement du vent sur
la surface. Plus le vent est fort et plus la distance de frottement sur l'eau
est grande, plus la houle est forte » La déformation de l'interface
(air-mer dans le cas d’une onde de surface) se propage à la vitesse de l'onde.
Les particules d'eau mises en mouvement au passage de l'onde se déplacent avec
une vitesse qui leur est propre, mais restent en moyenne à la même position [[4]].
« L'oscillation des vagues est caractérisée par sa période T, sa longueur d'onde λ, son amplitude A (la moitié de la hauteur ou profondeur P) et sa vitesse de propagation. Ces mouvements correspondent à un transport d'énergie et non de matière. La forme des vagues peut être décrite sous forme sinusoïdale (approximativement), les particules d'eau décrivant des trajectoires circulaires (orbitales) dont le rayon diminue avec la profondeur (théorie de AIRY): au-delà d'une profondeur supérieure à une demie longueur d'onde, l'agitation de l'eau est négligeable. On peut donc définir une limite inférieure d'action des vagues qui est située à quelques dizaines de mètres de profondeur. » En eau profonde, quand la profondeur est supérieure à une longueur d’onde λ, le mouvement des particules d’eau est quasi-circulaire et diminue rapidement vers le fond (fig. 4 et 5) [[5]]
Figure 4
- Mouvement des particules d’eau dans une vague en eau profonde
selon la
théorie de AIRY et déplacement d’une bille de bois.
Figure
5 Mouvement des particules d’eau dans
une vague en eau profonde
selon la théorie de AIRY. Source : https://topex.ucsd.edu/ps/trujillo_waves.pdf
4. Application
Considérons les situations décrites par les figures 1 à 3 reprises ci-dessous. Dans la figure 1, les bûches sont orientées au hasard et oscillent sous l’effet des vagues. Or, par une longue démonstration en hydrodynamique, on pourrait sans doute démontrer que la perte d’énergie des bûches par frottement avec l’eau, et le taux d’augmentation d’entropie du système, sont minimales quand les bûches sont parallèles aux vagues, comme dans la figure 2. Par conséquent, selon le théorème de production minimale d’entropie, les bûches doivent graduellement se réorienter parallèlement aux vagues.
De plus, les vagues comme ondes propageant de l’énergie exercent
une poussée sur les corps flottant qui doivent alors dériver à une certaine
vitesse. Et finalement les bûches se regrouperont en un ilot compact qui dérive
dans le sens des vagues où elles s’entrechoquent, car elles se font ombrage
mutuellement, de sorte que celles à l’arrière sont poussées vers les autres. Ce
rapprochement s’apparente à un phénomène rapporté dans « L’album du
marin » en 1836 [[6]] :
deux navires initialement immobiles et orientés parallèlement aux vagues, assez
près l’un de l’autre, ont tendance à se rapprocher et entrent en collision si
on ne reprend pas le contrôle.
Enfin si les vagues sont stationnaires entre des parois planes
verticales, les bûches se réorienteront parallèlement aux vagues et se regrouperont
aux nœuds d’oscillation où elles seront pratiquement immobiles, comme dans la
figure 3.
Figure
1 Figure
2
Figure
3 – Bûches de bois dans des vagues stationnaires.
5. Proposition de montage pratique
Il est proposé ici de réaliser la démonstration relativement
simple du phénomène décrit plus haut : la réorientation, le déplacement
et le regroupement de bûches ou bâtonnets par des vagues ou ondes parallèles
sur un plan d’eau. On distingue deux cas : celui des ondes progressives et
celui des ondes stationnaires. La loi fondamentale qui décrite plus haut peut
expliquer ce phénomène, et les montages suivants devraient permettre de le
démontrer.
A- Premier cas : ondes progressives
· Réalisation
En pratique, ce phénomène serait sans doute difficile à observer
sur un lac ou sur la mer pour des raisons évidentes. D’une part, on voit
rarement des bûches dispersées à la surface d’un lac comme dans la figure 1
(encore moins sur la mer). Mais cela a dû être observé au temps du flottage du
bois sur nos lacs, mais je n’ai pas pu trouver de photos le démontrant. D’autre
part, il faut avoir des vagues dont les crêtes sont relativement parallèles sur
une grande distance, ce qui n’est pas fréquent. On pourrait imaginer le faire
sur un grand lac d’au moins un ou deux km de rayon, où des bateaux à moteur qui
se suivent et font l’aller-retour pourraient créer un système de vagues
parallèles requis pour la démonstration.
Une façon simple d’observer le phénomène à l’échelle d’un
laboratoire est montré dans la figure 4 qui représente un bassin d'une longueur d'environ 150 cm contenant de
l’eau d’une épaisseur de 5 à 6 cm, parcouru
par des vagues périodiques produite par une barre rigide A oscillant à la
fréquence f. En pratique, le bassin sera plus long que large. Un absorbeur B
décrit plus bas empêche la réflexion des vagues pour avoir seulement des ondes
progressives. Le cas des ondes stationnaires fait suite. En guise de bûche, on
utilisera des allumettes de bois dont le bout soufré est enlevé. On peut de
préférence découper des bûchettes dans des tiges de bois d’un diamètre de 3 à 4 mm, d’une
longueur d’environ 40 mm : elles seront plus visibles que des allumettes…
Graduellement les bûchette doivent se réorienter comme dans la figure 5 et se
déplacer vers l’absorbeur B où elle se regrouperont.
Figure 4 Figure 5
La figure 6 montre schématiquement le bassin en coupe verticale,
non à l’échelle. Une longueur L d’environ 1,5 m et une largeur de 50 cm
doivent être convenables. La barre oscillante doit être assez rigide et pivoter
autour de la ligne C. Une façon de l’actionner est montrée plus bas. Le fond du
bassin est de préférence une plaque de
verre, ce qui permet divers modes d’observation.
L’absorbeur qui empêche la réflexion des ondes est de préférence une lame de
caoutchouc-mousse plane de la largeur du bassin, avec une longueur d
d’environ 30 cm, disposée tel qu’indiqué en 6-b.
Figure 6
La figure 7 montre une façon de faire osciller la planchette P qui produit des vagues. On peut utiliser un haut-parleur HP qui reproduit les sons de très basse fréquence au centre duquel on colle une tige souple T reliée au milieu de la planchette. Le HP étant relié à un générateur de courant sinusoïdal avec amplificateur doit pouvoir osciller à une fréquence de 5 à 10 Hz, avec une amplitude de quelques millimètres. De préférence, le haut-parleur devrait être fixé au bassin pour simplifier les réglages. La planchette doit être suffisamment rigide de façon que tous les points d’une ligne horizontale se déplacent également.
|
B. Deuxième cas : ondes stationnaires
· Réalisation
Pour produire des vagues ou ondes stationnaires, on utilisera la
configuration de la figure 6-a où il n’y a pas d’absorbeur en B, de sorte qu’il
y a réflexion quasi-totale. Pour qu’il se produise des ondes bien
stationnaires, avec une couche d’eau d’environ 6 cm, et une longueur d’onde de
4 cm, il faut régler la fréquence au voisinage de 6,7 Hz comme il est
démontré plus bas, la vitesse de propagation étant d’environ 27 cm/s (voir les
calculs plus bas). On doit alors observer que les bûchettes vont graduellement
s’orienter parallèlement aux ondes stationnaires et se placer aux nœuds de
vibration.
Si le bassin a une longueur L d’environ 1,5 mètres, le temps
d’aller-retour d’une onde est à peu près de 11 secondes. C’est
approximativement le temps d’attente entre deux changements de fréquence pour
trouver la bonne valeur, celle qui donnera un maximum d’amplitude A après
quelques essais.
Figure 7 – Bûches de bois dans des vagues stationnaires.
Selon Prigogine, le système dont nous discutons ici est une structure
dissipative : un système qui se maintient dans son état quand
on lui fournit de l’énergie, ici au moyen de la planchette oscillante. Dès
qu’on cesse de lui fournir de l’énergie il s’effondre. On pourrait démontrer
par des calculs en hydrodynamique que les pertes d’énergie dans ce système sont
minimales quand les bûchettes sont parallèles aux vagues : le taux
d’augmentation de l’entropie est alors minimal. Fondamentalement, tous les
êtres vivants sont des structures dissipatives : ils meurent quand ils
n’ont plus de source d’énergie…
8. Calculs
Afin de préparer efficacement une démonstration, il est très
utile de connaitre la vitesse de propagation des ondes ou vagues sur l’eau dans
ce cas où la profondeur de l’eau est voisine de 6 cm.
Dans cette référence, : « Des
ondes à la surface de l’eau : une histoire qui fait des vagues ! », on
trouve cette expression utile [[7]]:
g : accélération de la pesanteur (9,81m/s2 )
λ : longueur d’onde (m)
A : coefficient de tension superficielle
(A = 0,072 N.m-1 à
20°C dans le cas de l’interface eau-air)
ρ : masse volumique de l’eau (998 g/L = 998 kg/m3
à 22oC)
H : profondeur de l’eau (m)
C : vitesse de propagation de l’onde (m/s)
Posons : H = 0,06 m;
λ = 0,04 m; A = 0,072 N.m-1; ρ = 998 kg m-1
Alors: c2 =
(0,0624 + 0,01133) x 1 = 0,07373,
d’où c =
0,271 m/s = 27,1 cm/s
La relation entre la fréquence f, la longueur d’onde et la
vitesse de propagation étant λ f = c,
la fréquence requise est alors : f
= 6,79 Hz, environ 6,8 oscillations de la lame par seconde.
RÉFÉRENCES
Cette suggestion est inspirée de mes travaux dans le domaine des
ondes et des vibrations, particulièrement de ceux-ci :
·
L’effet d’orientation des ultrasons sur les
cristaux liquides. Principales publications :
* DION, J.L. et JACOB, A., « A new
hypothesis on ultrasonic interaction with a nematic liquid crys-tal », Applied
Physics Letters, v. 31, nº 8 (1977), 490-493.
*
DION, Jean-Luc, « Un nouvel effet des ultrasons sur l’orientation d’un cristal
liquide », Comptes Rendus, Académie des Sciences (Paris), tome 284
(1977), 219-222, note présentée par le Pr Alfred Kastler, Prix Nobel de
Physique.
· Le
regroupement et la réorientation des fibres de pâte à papier en suspension dans
l’eau par un champ acoustique ultrasonore.
·
* BRODEUR, P., DION, J.L., GARCEAU, J.J.,
PELLETIER, G. et MASSICOTTE, D., « Short fibre characterization in a stationary
ultrasonic field », IEEE Trans. Ultrasonics, Ferroelectrics & Freq.
Control, v. 36, nº 5 (1989), p.
549-553.
*
DION, J.L., BRODEUR, P., GARCEAU, J.J. et CHEN, R., « Caractérisation
acousto-optique des fibres: nouveaux résultats », J. Pulp & Paper Science,
vol. 14, nº 6 (1988), p. J141-J144.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Casimir
https://buks.net.technion.ac.il/files/2012/08/Buks_119.pdf
L’album du Marin, par P.C. Caussé, 1836, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6325558z.r=Album%20du%20marin%20Causs%C3%A9?rk=21459;2
[1] DION, Jean-Luc, « The orienting action
of ultrasound on liquid crystals related to the theorem of minimum entropy
production », Journal of Applied Physics, v. 50, nº 4 (1979),
2965-1966.
[2] « Ce théorème est mentionné dans La
Nouvelle Alliance (Prigogine, Stengers, 1979, 152), mais il
n’y est pas précisé que c’est Prigogine lui-même qui l’a établi, dans sa thèse
d’agrégation de l’enseignement supérieur de l’Université libre de Bruxelles,
intitulée Étude thermodynamique des
phénomènes irréversibles, soutenue en 1945, et publiée
en 1947 (Prigogine, 1947). »
Source : https://journals.openedition.org/rhsh/553
« Introduction à la thermodynamique des
processus irréversibles »,
I. PRIGOGINE (Dunod, Paris 1968.
[3]
« Introduction à la
thermodynamique des processus irréversibles », I. PRIGOGINE (Dunod, Paris 1968.
[4] La houle - http://jean-marc.charel.pagesperso-orange.fr/courants/oceanhoule.htm
[5]
Les vagues de l’océan - http://lesvaguesmouilles.e-monsite.com/pages/le-voyage-de-la-vague/le-mouvements-des-particules-d-eaux.html
[6] https://www.larecherche.fr/pourquoi-deux-bateaux-naviguant-sur-des-trajectoires-parall%C3%A8les-finissent-ils-par-se-rencontrer
« L’Album
du Marin », P.C. Caussé : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6325558z/f7.item.texteImage#
« C’est quoi l’effet Casimir ?» : https://couleur-science.eu/?d=d54984--cest-quoi-leffet-casimir
[7] Étude expérimentale de la propagation d’un train d’ondes périodiques à la surface de l’eau, Jean Baurand, J. Phys. Radium Année : 1936
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mercredi 21 décembre 2022
LES CHANTIERS DE L’AVENIR
LES CHANTIERS DE L’AVENIR
Un projet pour ouvrir l’esprit, régénérer nos
forêts
Et donner de l’espoir aux jeunes québécois
De toutes conditions et de toutes origines
Jean-Luc DION
Professeur et ingénieur retraité - UQTR
Les éléments de base de ce projet avaient été présentés par l’auteur à la Commission Mauricie – Bois-Francs sur l’avenir du Québec, à Louiseville, en février 1995…
Publié dans L'ACTION NATIONALE
Oct., nov. 2022 - vol. 112, numéros 8 et 9
20 septembre 2022
INTRODUCTION
Sans projets structurants pour l’avenir qui suscite un grand
intérêt pour la majorité des Québécois, des projets qui pourront donner des
résultats vraiment significatifs, il est peu probable que la population soit
sérieusement convaincue de la nécessité de l’indépendance. C’est ce qu’on peut dégager de la faiblesse
des appuis manifestée dans les sondages depuis une vingtaine d’années.
Or, la réalisation du projet ici décrit pourrait permettre
d’atteindre simultanément au moins deux objectifs marquants :
Ø Réunir
dans une activité stimulante et productive des jeunes de tous les
milieux, particulièrement ceux de nos grandes villes qui sont sous-scolarisés, désœuvrés,
désorientés, qui pourront prendre conscience de leurs possibilités en faisant
un travail productif, tout en découvrant les vastes ressources du Québec et
créant des liens avec des compatriotes de toutes les régions.
Ø Donner naissance à une véritable régénération et appropriation de nos forêts dans toutes les régions du Québec dont pourront bénéficier nos descendants.
CONSTATATIONS
Ø Nos
forêts sont largement devenues improductives et délabrées par la
surexploitation qu’on en fait depuis des décennies, sinon des siècles. Les
affreuses « coupes à blanc » plus récemment, et surtout l’absence de véritables
pratiques sylvicoles à grande échelle dont ne se soucient pas les exploitant
actuels qui veulent toujours plus d’ouverture vers les territoires protégés,
afin de raser de nouvelles forêts. On ne trouve pratiquement plus de beaux
arbres dont la taille permette une exploitation rentable à long terme. Des espèces
comme le pin rouge et le chêne blanc sont pratiquement disparues et ne peuvent
plus être vraiment utilisées.
Ø En
beaucoup d'endroits, particulièrement dans les forêts de résineux, les arbres
sont beaucoup trop rapprochés, parce que non cultivés, de sorte qu’ils n’ont
aucune chance de grossir et grandir. Actuellement, on rase des forêts d’arbres
beaucoup trop petits avec des machines monstrueuses, au lieu de faire une coupe
sélective avec de petites machines qui permettrait aux arbres de grandir et d’être
récoltés avantageusement et indéfiniment après quelques décennies.
Ø La
récupération des déchets de matière ligneuse en grande quantité peut être à la
base d'une nouvelle industrie chimique produisant non seulement du
papier, mais une foule d’autres dérivés utiles et moins polluants.
Ø Une
trop grande proportion de nos jeunes, en plus d’avoir des déficiences en
culture générale, semblent avoir souvent été mal orientés au cours de leurs
études secondaires. Malgré leurs efforts, les services d’orientation de nos
écoles ratent parfois l’objectif essentiel : faire en sorte que les jeunes
choisissent une voie dans laquelle ils pourront développer leurs talents au
maximum, en étant heureux, responsables et utiles à la société. Cette
proportion est considérablement plus élevée pour les jeunes provenant de
milieux défavorisés. Leur a-t-on suffisamment répété qu’il est parfaitement
honorable et valorisant d'être un bon menuisier, un bon mécanicien, un bon pâtissier,
etc. Tous les hommes et toutes les femmes ont un talent particulier et
devraient normalement trouver beaucoup de satisfaction et de bien-être dans le
travail bien fait, quel qu'il soit. C'est une vérité élémentaire qui semble souvent
oubliée. Trop de jeunes Québécois, par un effet d'entraînement, se sont
engouffrés dans des études et des formations pour lesquelles ils n'avaient pas
les aptitudes et ont accumulé les déceptions et les échecs. Pourtant, la
plupart avaient certainement des talents divers qu'ils auraient dû normalement
utiliser pour se forger une carrière honorable et valorisante. Ils doivent
aussi avoir une chance de reprendre des études supérieures s’ils en ont le
talent.
Ø Ces
adolescents ne possèdent souvent aucun entraînement à un travail quelconque et
n’ont qu’une vague idée des exigences d’un milieu de travail moderne. Leur
avenir est bloqué à toutes fins pratique. Il est scandaleux de laisser tant de
talents se gaspiller depuis si longtemps. L'oisiveté détruit l'homme, c'est
bien connu. Les conséquences de ces échecs sont indiscutablement néfastes pour
la nation. Sans parler de l’influence anglo-américaine délétère dans divers
domaines qui influencent la jeune génération, particulièrement sur les réseaux
sociaux…
Ø Les
jeunes Québécois connaissent généralement mal les diverses régions du Québec et
les ressources inouïes de notre territoire. De plus, ces jeunes ont trop
rarement l’occasion de se rencontrer et d’échanger leurs idées,
particulièrement avec ceux des peuples autochtones.
Ø Les
milliards de dollars consacrés annuellement à l'assurance chômage et à la
sécurité sociale sont souvent improductifs, et ont parfois des effets pervers
sur certaines personnes aptes au travail.
NATURE DU PROJET
Il s’agit de l’organisation de chantiers forestiers de sylviculture
intensive dans nos forêts publiques, du printemps à l’automne, particulièrement
mais non exclusivement, pour les jeunes chômeurs, chômeuses et assistés sociaux
des grandes villes, leur permettant d’acquérir une formation au travail tout en
découvrant notre magnifique territoire et une nature qu’ils ignoraient, en
contribuant à réparer les dégâts d’une imprévoyance séculaire en ce qui
concerne nos forêts publiques. La participation de jeunes Autochtones
facilitera certainement cette découverte et les relations fraternelles. Il
s'agit d'une réappropriation de nos forêts publiques et d'un investissement
massif dans notre avenir économique, tout en apportant une solution à un
problème social de première importance. Ce projet pourrait même être élargi et
transformé en un service civique pour tous les jeunes citoyens, dans la
perspective d’une société qui se soucie d’établir des règles de vie en harmonie
pour le bien commun.
OBJECTIFS
Ø Utiliser d'une façon constructive les fonds publics
consacrés à l'aide aux chômeurs et à la sécurité sociale en général.
Ø Redonner
l'espoir aux Québécois qui se gaspillent dans l'inactivité, par un
travail communautaire valorisant et rétribué, pendant une période limitée
dans un milieu différent de leur milieu habituel.
Ø Donner l'occasion à des dizaines de milliers de jeunes Québécois et Québécoise, ainsi qu’à de jeunes immigrés, de découvrir les immenses ressources notre si beau territoire, de mieux se connaître et de créer des liens dans le cadre de travaux d'équipe valorisants qui seront un investissement dans leur avenir.
Ø Leur
permettre de vivre une période intense de travail productif, de
formation et de réflexion. Leur faire découvrir les joies du travail dans la
nature. Normalement, au cours d'un tel stage, la plupart devraient trouver une nouvelle
motivation à faire les efforts qui s'imposent pour régler leurs problèmes,
trouver les idées et l'information qui leur permettent de réorienter
efficacement leur vie. Leur donner une occasion de mettre en valeur
leurs qualités d’organisateurs et de chefs d’équipe.
Ø Donner
à plusieurs la possibilité de se refaire une santé, de se dégager de
l’emprise de l’alcool et de la drogue, de prendre de saines habitudes de vie et
de bonne alimentation.
Ø Développer
l'amour du patrimoine et la solidarité nationale des Québécois de toutes
origines. Actuellement, les habitants du Québec sont divisés par toutes
sortes de barrières: l'école, le statut social, l'origine ethnique, la
religion, la langue, etc. Il importe au plus haut point de mettre ensemble tous
ces Québécois dans un milieu propice, afin qu'ils découvrent finalement un vouloir-vivre
collectif.
Ø Réaliser
des travaux de sylviculture à grande échelle dans des territoires
désignés afin de régénérer nos forêts, accélérer la croissance des
arbres et nous assurer des réserves de bois de diverses essences de très haute
qualité pour l'avenir. Il s’agit largement de couper une bonne partie des
petits arbres pour permettre aux autres de grossir plus rapidement et de
nettoyer la forêt selon des directives professionnelles.
Ø Développer
l'aptitude à comprendre la nécessité de travaux à long terme, sans
rentabilité immédiate pour assurer l'avenir d'une nation sur un
territoire.
DESCRIPTION
Le secteur forestier doit être prioritaire du fait que la forêt
une de nos plus importantes ressources naturelles, et qu'elle est
renouvelable indéfiniment si on
le veut. D'autres secteurs peuvent être considérés, mais peu
permettent de mobiliser autant de personnes simultanément avec des effets
perceptibles à court et à moyen termes.
Les forêts à nettoyer et cultiver doivent être désignées par
nos plus grands experts dans le domaine, en fonction de critères reconnus
par tous. L'équipement utilisé doit être du type léger: on doit favoriser largement le travail
manuel et ne pas investir dans un équipement mécanisé importé et coûteux.
Un chantier pourrait être composé d'une moyenne d’une centaine
de personnes, incluant les divers professionnels, avec des camps séparés
pour les garçons et les filles. Dans une première phase ou projet-pilote de
deux ans, on pourrait prévoir l'organisation à court terme de deux chantiers dans
des forêts de la rive nord du St-Laurent dans des forêts de résineux, et deux
chantiers sur la rive sud dans les bois francs. On fera suivre d'une évaluation
approfondie en vue de la poursuite dans toutes les régions du Québec.
Considérant le nombre actuel de chômeurs et d'assistés sociaux, il faudra
probablement multiplier cet effort rapidement.
Ces chantiers pourraient normalement fonctionner du début mai à
la fin octobre. Mais une partie pourrait fort bien fonctionner à l'année
longue. La journée de travail pourrait être de 6,5 à 7,5 heures selon le nombre
d'activités de formation et loisir organisées. On fournira une bonne
alimentation, saine et abondante: on en fera une matière de formation (mens sana in corpore sano...). Le
logement sera simple, mais confortable.
On incitera toutes les personnes aptes au travail, assistés
sociaux et chômeurs, à participer à ces chantiers, dans la perspective d'une
réinsertion à court terme dans la société active. On devra aussi incorporer des
jeunes qui réussissent bien dans la vie pour leur bénéfice mutuel. Il faut
évidemment une sérieuse incitation monétaire: par exemple, ceux qui
participeront seront nourris et logés pendant leur stage, tout en recevant une généreuse
allocation leur permettant de faire des économies. Les vêtements et chaussures
de travail pourraient être fournis suivant des normes à établir. Par contre,
ceux qui refuseraient ne recevraient plus qu’une fraction de l'allocation
habituelle. D'autre part, ceux qui sont vraiment inaptes au travail continueront
d'avoir droit à des allocations leur permettant de vivre dignement.
La durée normale d'un séjour dans un chantier devrait être
d'une période de 5 à 6 mois, à la fin de laquelle un encadrement efficace
devrait être proposé aux stagiaires, avec une rémunération minimale,
pour les aider à trouver une nouvelle activité valorisante. Ils pourraient
aussi bénéficier d’une deuxième et troisième période selon des critères à préciser.
On mettra à contribution tous les secteurs de notre société
pour organiser une grande variété d'activités de formation et
d'activités de loisir : des conférences, des entrevues
avec des chefs de files, des jeux, des sports organisés, etc...
La matière ligneuse récupérée ainsi en très grandes quantités
d'une façon régulière peut être transformée en divers sous-produits: papier et
carton, matériaux de chauffage (briquettes), alcools, etc. La récupération et
le sarclage seront faits conformément aux directives de professionnels de la
forêt.
Il ne s'agit aucunement d'un projet visant à procurer de la
main d'œuvre à bon marché à qui que ce soit.
MOYENS
Ø Le
financement proviendra essentiellement d'une nouvelle allocation des crédits de
l'assurance-chômage, de la sécurité sociale, des ressources naturelles, etc. Il
devrait être facile, pour des économistes et des gestionnaires, d'en démontrer
la rentabilité économique par rapport au laisser-aller et au délabrement actuel
dont les effets sont désastreux.
Ø La
réalisation et le bon fonctionnement de ce projet devra mettre à contribution l’expertise
et les ressources de plusieurs ministères de l’État du Québec comme les
suivants prioritairement :
- Le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
- Le Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
- Le Ministère de l'Économie et de l'Innovation.
- Le Ministère de l’Agriculture, environnement et ressources naturelles.
- Le Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles
- Le Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
- Le Ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration : en lien avec la participation de jeunes immigrés et immigrées aux Chantiers.
- Le Ministère des Finances…
Ø On
devra développer un intéressement des entreprises privées, surtout des
entreprises industrielles, auxquelles ce projet devrait profiter du fait que
les travailleurs issus de ce programme devraient être plus motivés, plus
habiles, plus efficaces, mieux formés, etc.
Ø La
clé du succès de cette opération: une organisation à toute épreuve,
mettant à contribution toutes les compétences dont nous disposons. Il
faut du personnel d’encadrement hautement qualifié, trié sur le volet et
surtout très motivé et bien entraîné. Ce personnel comptera pour moins de 10%
de la population d’un chantier et participera évidemment aux travaux sur le
terrain.
Ø Les
chantiers doivent disposer d’un personnel dans une variété de secteurs: des
contremaîtres forestiers d’expérience, de bons cuisiniers, des enseignants dans
divers domaines, des organisateurs de loisirs divers: sports, concerts,
récitals, théâtre, ateliers de peinture, de sculpture, etc., etc...
Ø On
pourra mettre éventuellement à contribution les militaires québécois pour
l’organisation matérielle des chantiers (baraquements, tentes, groupes
électrogènes, etc.), l’organisation d’un bon entraînement physique: enfin une
armée pourrait servir à un objectif civil valorisant ([2]).
Une fraction du temps pourrait être consacrée à un entraînement de défense
civile de base pour tous.
Ø On
organisera des tournées d’artistes dans les chantiers, des tournées de
conférences par toutes sortes de spécialistes du monde de l'enseignement, de
l'industrie, des spectacles, récitals, etc. On favorisera la projection de bons
films choisis parmi les meilleurs, surtout québécois, français, européens et
autres, dans un répertoire essentiellement non violent (nos écrans sont saturés
de films américains, le plus souvent très violents).
Ø On
invitera l’entreprise privée à contribuer : encadrement technique pour la coupe
du bois et la récupération, prêt d'experts de toutes sortes pour l'organisation
d'activités de formation théorique et pratique, etc.
CONCLUSION
On a présenté ici les grandes lignes d'un projet qui pourrait
permettre d'atteindre simultanément plusieurs objectifs sociaux et économiques
de grande valeur, un projet permettant à un nombre considérable de Québécois de
retrouver l'espoir, tout en investissant massivement dans la culture de la forêt,
notre grande ressource renouvelable, pour préparer un avenir prospère.
Il s'agit bien sûr d'une ébauche et il faudrait évidemment développer ce projet et en étudier toutes les implications. Il faut espérer qu'il suscite suffisamment d'intérêt pour qu'il soit rapidement étudié à son mérite.
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[1] Ingénieur, professeur titulaire retraité et
chercheur du département de Génie électrique et Génie informatique de
l’Université du Québec à Trois-Rivières.
[2] L'éventuelle armée du Québec devrait être formée d'un strict minimum d'effectifs permanents et d'équipement, à l'image de celle de la Suisse. La meilleure protection d'un pays est une population pleinement responsable, prête à défendre sa liberté par tous les moyens, avec des armes légères qui lui seront confiées dans le cadre d'une défense civile bien organisée.