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mardi 25 juin 2019

ALLOCUTION DE LA FÊTE NATIONALE


ALLOCUTION DE LA FÊTE NATIONALE et
SALUT AU DRAPEAU
Rue de Montpellier – Place de Rouen, Trois-Rivières
24 juin 2019
Par Jean-Luc DION


   Comme ancien résident de la rue de Montpellier pendant quelques décennies, je suis de nouveau très heureux d’être parmi vous tous à l’occasion de notre Fête nationale. Je remercie les organisateurs et organisatrices de me faire l’honneur de participer à cette tradition patriotique de près de 40 ans dans ce beau quartier de Trois-Rivières.

   La Fête nationale du Québec est l’occasion de réfléchir sur le sens de certains termes importants tels que nation, peuple, traditions, appartenance, démocratie, majorité, minorités, fidélité, solidarité, drapeau national, particulièrement quand les temps sont difficiles dans différents domaines, en économie et en politique par exemple.

   Pensons seulement au drame de l’ABI à Bécancour, l'aluminerie immobilisée depuis une année et demie, pensons à la mainmise d’entreprises étrangères sur notre économie, pensons à la vente de RONA aux Américains, à la cession des avions de la C-Séries à Airbus. Pensons au vol récent de millions de renseignements personnels par un cadre corrompu de nos Caisses Desjardins, etc. Plusieurs de ces gestes peuvent être considérés non seulement comme des gestes de lâcheté, de cupidité ou des vols, mais aussi comme une trahison; la trahison des intérêts supérieurs de tous les Québécois. C’est ce qui est particulièrement grave.

Au cours des dernières années, des questions stratégiques fondamentales ont profondément divisé les Québécois. Par exemple : le sens de notre appartenance au Québec, l’immigration, la langue, la laïcité, la question de l’immigration, la question autochtone.

   Certains Québécois en sont même venus à se renier, et même à renier le Québec lui-même. À la base, on trouve une grande confusion idéologique, le révisionnisme historique et la négation du caractère unique du Québec par des adversaires impitoyables. 

   Or, nous avons un territoire d’une richesse inouïe mais qui est trop largement exploité et contrôlé par d’autre. On sait que les Québécois de langue française forment une solide majorité de la population, avec des origines très diverses en plus de la forte racine française. Nous avons tous plus ou moins de la parenté née sur un autre continent... Et des amis qui viennent d'un peu partout. L’immense majorité de la population respecte sincèrement les minorité ethniques et culturelles, surtout celles qui respectent le Québec.

   Nous avons traversé les siècles depuis le début des années 1600, avec l’appui et la participation de nos frères autochtones. En accord avec ces derniers, nous avons fondé des établissements dans toute l'Amérique du Nord. Nous avons survécu aux épreuves, particulièrement au froid et à la conquête anglaise. 

   Nous avons réalisé de grandes choses, souvent uniques au monde, particulièrement depuis le tournant des années 1960, depuis la révolution dite ‘tranquille’, avec la participation des Québécois de toutes origines.

   Je pense ici, parmi bien d’autres innovations, aux grands barrages hydroélectriques, aux lignes de transmission électriques à 735 000 volts, une grande première mondiale. Je pense à la création de la Caisse de Dépôt et Placement, au Ministère de l’Éducation. Je pense à la création d’Hydro-Québec, à celle de l’Institut de Recherche d’Hydro-Québec où a été mis au point le moteur-roue du grand inventeur Pierre Couture. 

  Je pense à l’extraordinaire automobile équipée de ces moteurs-roues dont la démonstration spectaculaire a été faite pendant l’été 1995 qui avait 20 ans d’avance sur ce qui se faisait ailleurs. Malheureusement, des dirigeants sans imagination, en ont arrêté net le développement, quelques jours seulement après cette démonstration. 
   Pensons aussi à l'extraordinaire invention du monorail suspendu à moteurs-roues du même Pierre Couture qui pourrait être réalisé pour des liaisons ultrarapides entre nos principales villes, en utilisant le centre de nos autoroutes. Etc... Et le savoir-faire s’est dispersé, comme celui des fameuses piles au lithium-polymère à couches minces aussi développées par une filiale d’Hydro-Québec… 

   Or, nous sommes pourtant capables d’aller beaucoup plus haut et beaucoup plus loin, sans aucun doute, comme le chante Ginette Renaud ! Mais nous devons rapidement réunir les conditions requises...

« Les gens qui réussissent sont ceux qui savent s'adapter à la réalité. »
      Selon Simon Leys : nom de plume de
Pierre Ryckmans, écrivain belge.



   Nous savons tous intuitivement quelles sont les conditions de réussite et de prospérité pour une nation. La première : agir par soi-même en tout, ne pas laisser personne d’autre prendre les décisions à notre place. C’est fondamental…

   Et cela passe par l’éducation, la culture, la vraie solidarité, la coopération, le travail, la bonne gestion du territoire et de l’économie, la compétence l’honnêteté, et tout particulièrement un patriotisme équilibré et l’émancipation.

L’avenir appartient à ceux qui y croient et qui foncent !

   Nous pourrons alors dire, comme le dit si bien David Goudreault, chroniqueur dans Le Nouvelliste de Trois-Rivières:

Je suis fier d’être Québécois. 

Et je suis fier des Québécois, des Québécoises qui portent et nourrissent ma culture, qu’ils se nomment Robert Lepage ou Boucar Diouf, qu’elles se nomment Kim Thuy ou Louise Dupré. 

Si tu marches sur ma terre et embrasses ma langue, tu es des miens…

Maintenant, parlons un peu de notre drapeau…

   « Le 21 janvier 1948, le fleurdelisé prenait la place de l’Union Jack, le drapeau britannique, au sommet de la tour centrale de l'Assemblée nationale et devenait le drapeau officiel du Québec. Le 21 janvier a ainsi été décrété le jour du Drapeau. »

    « Le premier drapeau ressemblant véritablement à celui qu’on connait maintenant provient de Charles VII, au 15e siècle, un drapeau orné d’un champ d’azur parsemé de lis d’or et traversé par une croix blanche.
   Ici, c’est grâce à Jacques Cartier qu’on voit ce symbole en Amérique! Quand il planta la croix à Gaspé en 1534. Il plantera également ces armoiries sur l’Île Saint-Quentin, à l’embouchure de la rivière St-Maurice tout près d’ici, lors de son deuxième voyage en Nouvelle-France, le 7 octobre 1535. Et il donna alors à ce lieu le nom de Trois-Rivières…

   Plus tard, quand Champlain vient à son tour en Nouvelle-France, il fait flotter sur le mât de son bateau un étendard bleu azur avec une croix blanche. Une croix qu’on retrouve sur de nombreux drapeaux européens, particulièrement ceux du Royaume-Uni et des pays scandinaves.

   Et nous pouvons certainement être fiers de notre drapeau qui est classé comme le 3e plus beau drapeau en Amérique du Nord, selon l’opinion de plusieurs centaines de spécialistes qui pratiquent l'étude des drapeaux.

   Le drapeau représente un des plus puissants moyens de communication d'une nation. De tout temps et dans toutes les civilisations, il a été un élément d'identification unique et très important. Les gens sont normalement sensibles à tout ce qui touche leur drapeau, et ça doit aussi vrai pour nous, Québécois de toutes origines. 

   À titre d'emblème national, le drapeau du Québec doit donc être déployé de façon officielle par toutes les institutions publiques.

Finalement, dans un pays normal, on fait le salut au drapeau dans toutes les écoles chaque matin, car cela fait partie de l’éducation. C’est une façon de développer le sens naturel de l’appartenance nationale qui est bien différente du chauvinisme et de la xénophobie.
Alors, répétons tous ensemble après moi :

« Drapeau du Québec, salut !
À toi mon respect !
À toi ma fidélité !
À toi ma fierté !
Vive le Québec !
Vive son drapeau ! 

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